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Au Maroc, l'épouse de Ban Ki Moon visite un projet de l'UNICEF à Marrakech

Au Maroc, l'épouse de Ban Ki Moon visite un projet de l'UNICEF à Marrakech

Le Secrétaire général et son épouse lors d'un voyage.
L'épouse du Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a visité ce week-end à Marrakech le centre de la Ligue marocaine de protection de l'enfance (LMPE) dédié aux enfants abandonnés. Le projet est appuyé par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et vise à lutter contre ce phénomène.

L'épouse du Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a visité ce week-end à Marrakech le centre de la Ligue marocaine de protection de l'enfance (LMPE) dédié aux enfants abandonnés. Le projet est appuyé par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et vise à lutter contre ce phénomène.

Durant sa visite, Mme Ban Ki Moon, accompagnée par Dr. Aloys Kamuragiye, Représentant de l'UNICEF au Maroc a rencontré l'équipe de la LMPE et a visité les installations du centre y compris les salles des enfants abandonnés où elle a pu interagir avec plusieurs enfants y compris des enfants handicapés âgés d'une semaine à 17 ans. Elle a aussi discuté avec la présidente de l'antenne locale de la LMPE au sujet de la question de l'abandon des enfants au Maroc en général et à Marrakech en particulier.

« Cette visite constitue pour nous ainsi que pour nos partenaires une grande opportunité. Elle permettra de renforcer notre plaidoyer vis-à-vis des titulaires d'obligations, particulièrement au niveau du gouvernement et de la coopération internationale afin de mettre encore plus en exergue la problématique des enfants abandonnés qui devient de jour en jour une réalité préoccupante au Maroc », a déclaré Lamia Chraibi, présidente de la LMPE à Marrakech.

En effet, et selon les résultats d'une étude menée récemment par la LMPE avec l'appui de l'UNICEF, 6.480 enfants ont été abandonnés à la naissance en 2008, soit 2% du total des nouveaux-nés du pays. 18% de ce total est constitué d'enfants handicapés.

« Ce phénomène prend de l'ampleur ou est mieux comptabilisé puisque selon les conclusions de cette étude, sur la période 2005-2009, les nouveaux cas d'abandons ont évolué sensiblement dans certaines zones, particulièrement urbaines. Un nombre important d'abandons s'opère à travers des intermédiaires informels, » explique Aloys Kamuragiye.

Suite à l'étude, l'UNICEF et la LMPE ont mis en place une équipe de travail ayant pour mission de réfléchir à un projet pour faire face à cette situation. Et grâce au Comité suédois pour l'UNICEF qui, accompagné d'un donateur suédois, avait réalisé une visite à Marrakech, 100.000 dollars furent mobilisés. Après cela, l'équipe de travail a présenté un projet appelé « prévenir l'abandon des enfants » qui est mené avec plusieurs partenaires dont le ministère de la santé, le ministère de l'éducation nationale, le ministère de la justice, la police, les médias et plusieurs associations locales de développement.

Le projet comprend deux volets complémentaires. Le premier axe d'intervention porte sur le soutien psychosocial aux filles et femmes en détresse à travers la création d'un centre d'accueil, d'écoute et de soutien psychosocial. Cet espace aménagé au sein du centre de prise en charge des enfants abandonnés de la LMPE à Marrakech, assure aux femmes et filles en détresse un accompagnement et une meilleure information sur toutes les possibilités offertes pour les aider à prévenir l'abandon de leurs enfants. Il comporte également une cellule d'accueil et d'encadrement qui constitue un véritable lieu d'intégration et d'information où ces personnes trouveront conseil, information et appui.

Le deuxième axe d'intervention, visant la prévention des grossesses non désirées, est orienté essentiellement vers les jeunes filles vulnérables à travers une campagne de sensibilisation qui touchera dans un premier temps les espaces scolaires et de regroupement de jeunes filles. Des mères ayant déjà vécu l'expérience de l'abandon ou de la grossesse non désirée participeront à cette campagne et seront des acteurs de cette sensibilisation. Les familles, les associations et la communauté de manière générale seront également touchées pour qu'elles assument pleinement leurs rôles pour l'édification d'un environnement protecteur pour l'enfant.