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L'ONU et l'UA plaident pour une diplomatie environnementale dynamique

La désertification est provoquée par les changements climatiques et l'impact des actions humaines.
La désertification est provoquée par les changements climatiques et l'impact des actions humaines.

L'ONU et l'UA plaident pour une diplomatie environnementale dynamique

A l'occasion de l'ouverture mardi du septième Forum sur le développement de l'Afrique à Addis-Abeba, en Ethiopie, les participants, dont de hauts responsables de l'ONU et de l'Union africaine (UA), ont appelé la communauté internationale à redynamiser la diplomatie environnementale.

« Le présent Forum vient à point nommé pour redynamiser notre diplomatie environnementale », a déclaré le Président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping. Selon lui, l'objectif est d' « éviter à la planète et particulièrement à l'Afrique les souffrances générées par les dérèglements climatiques ».

Avec pour thème « Agir face aux changements climatiques pour promouvoir un développement durable en Afrique», le Forum rassemble plus de 700 participants au Centre de conférence des Nations Unies d'Addis-Abeba.

« Il est encore temps de développer la diplomatie environnementale pour diriger les affaires internationales dans une direction qui permette au monde de concevoir des politiques de développement qui satisfassent les aspirations des générations actuelles et futures », a déclaré le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner.

« Sans cela le futur sera décidé par défaut. La diplomatie environnementale aura échoué laissant la place à un autre type de diplomatie fondée sur les tensions et peut-être les conflits dans le monde », a-t-il souligné.

Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), un quart de la population africaine vit à moins de 100 km des côtes. Les villes les plus importantes du continent étant situé sur le littoral, cette population est vulnérable à l'élévation du niveau de la mer, à l'érosion côtière et aux phénomènes extrêmes.

« Agir face aux changements climatiques est une question de survie », a déclaré le président d'Ethiopie, Girma Wolde Giorghis, dans son allocution d'ouverture. « Les efforts pour le développement durable sont sapés par les changements climatiques qui constituent la menace la plus redoutable au développement durable en Afrique. Bien que le continent ne contribue que pour environ 4 % du total des émissions de gaz à effet de serre, les pays africains sont, à l'échelle mondiale, parmi les plus vulnérables aux changements climatiques », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), Abdoulie Janneh, a pour sa part exprimé son espoir de voir « la position africaine commune » renforcée à l'issue de la rencontre. Le Forum vise également à renforcer la participation de l'Afrique aux négociations internationales sur les changements climatiques.

« Les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète vont devenir les victimes de pollutions qu'ils ne génèrent pas. La diplomatie environnementale est sur le point de trouver les solutions équitables à de telles réalités », a conclu Achim Steiner.

Il est prévu qu'au terme de la rencontre les pays africains adoptent une déclaration qui constituera la position de l'Afrique sur les changements climatiques. Le Forum, qui est organisé conjointement par la CEA, la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission de l'Union africaine (CUA) clôturera ses travaux le vendredi 15 octobre 2010.