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Equateur : un expert exhorte les autorités à garantir la liberté de la presse

Equateur : un expert exhorte les autorités à garantir la liberté de la presse

Le Président d'Equateur Rafael Correa.
Suite aux violences qui ont éclaté la semaine dernière dans les rues de Quito, la capitale de l'Equateur, le Rapporteur spécial Rapporteur spécial de l'ONU pour la liberté d'opinion et d'expression, Frank La Rue, a exhorté le gouvernement équatorien « à garantir la jouissance de la liberté d'expression et la liberté de la presse ».

« Dans des moments de troubles politiques, la possibilité de recevoir des informations claires et précises est essentielle », a déclaré l'expert indépendant tout en appelant les médias équatoriens « à maintenir les plus grands standards de professionnalisme et d'éthique ».

Selon la presse, le 30 septembre, des milliers de policiers ont occupé leur principale garnison à Quito, puis le Congrès, pour protester contre une loi réduisant certaines primes dans la fonction publique. Des militaires ont également bloqué une piste de l'aéroport, entraînant sa fermeture. Le président Rafael Correa a le jour même dénoncé une tentative de coup d'Etat, orchestrée selon lui par l'opposition de droite, avant d'assurer qu'il était retenu contre sa volonté dans un hôpital de la police. Il a été « libéré » lors d'une opération de l'armée au cours de laquelle quatre personnes ont été tuées.

Franck La Rue a réitéré l'importance de la liberté de la presse et des principes de la diversité et la pluralité d'information dans la société en soulignant « qu'une grande partie des forces de la police s'est mobilisée pour défendre des intérêts catégoriels, basés sur de potentielles désinformations au regard des nouvelles régulations proposées sur leur conditions de travail ».

« Ces agissements révèlent la fragilité de quelques démocraties latino-américaines, cet événement survenant un peu plus d'un an après le coup d'Etat militaire qui a renversé le gouvernent au Honduras », a expliqué le Rapporteur spécial.

« Cet événement peut constituer une tentative pour saper les institutions démocratiques d'Equateur, avec l'intention d'initier un coup d'Etat, même si quelques déclarations ont démontré le contraire », a conclu Franck La Rue.

Le 30 septembre dernier, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait exprimé son inquiétude sur la situation en Equateur et « son ferme soutien aux institutions démocratiques et au gouvernement élu du pays ».