HCR : il faut protéger ceux qui sont persécutés pour leur orientation sexuelle

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a appelé vendredi à davantage de tolérance envers les personnes victimes de discriminations en raison de leur orientation sexuelle et a exhorté la communauté internationale à reconnaître leur vulnérabilité.

« A chaque étape du cycle de déplacement, ces personnes vulnérables sont confrontées aux dangers, aux difficultés et aux discriminations », a déclaré vendredi la porte-parole du HCR, Melissa Fleming lors d'une conférence de presse à Genève, en Suisse.

Le HCR a mené une étude sur les principaux défis auxquels sont confrontés les gays, les lesbiennes, les transsexuels et les intersexués en demande d'asile et de statut de réfugiés. Les résultats de l'enquête a été présenté jeudi à Genève à des représentants de gouvernements, d'organisations non gouvernementales internationales, des chercheurs et des professionnels de la justice afin d'aborder le sujet de la vulnérabilité de cette catégorie de personnes.

« Les populations issues de ce groupe sont davantage exposées à des violences sexuelles et basées sur le genre pendant les détentions que ce soit dans leur pays d'origine ou dans les pays d'asile », a souligné Melissa Fleming. « Ils font face à un summum de discriminations dans les zones urbaines ou les camps de réfugiés », a-t-elle précisé.

Dans de nombreux pays ce groupe est criminalisé et dans sept pays les relations sexuelles avec des personnes du même sexe sont sanctionnées de la peine de mort. « De telles lois appliquées ou pas, entravent leur capacité d'avoir accès à des protections dans leur propre pays », a dit la porte-parole du HCR.

« Le HCR plaide en faveur de la réinstallation des individus qui font face à des risques importants en appartenant à ce groupe », a conclu Melissa Fleming en appelant les Etats à reconnaître la vulnérabilité de cette catégorie de personne.