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Homophobie : l'ONU appelle tous les Etats à réviser les lois discriminatoires

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Homophobie : l'ONU appelle tous les Etats à réviser les lois discriminatoires

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et la Haute commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme, Navi Pillay, ont appelé vendredi tous les pays qui ont des lois discriminatoires liées à l'orientation ou à l'identité sexuelle à réviser ces lois afin de garantir les droits de l'homme pour tous.

« Il n'y a pas de doute que des sensibilités culturelles profondément enracinées peuvent être heurtées quand nous parlons d'orientation sexuelle. Les comportements sociaux prennent du temps à changer. Mais des considérations culturelles ne doivent pas être un obstacle aux droits de l'homme élémentaires », a déclaré Ban Ki-moon.

Dans un message lu par Mme Pillay devant un panel de discussion à Genève sur la fin de la violence et des poursuites judiciaires basées sur l'orientation ou l'identité sexuelles, le Secrétaire général a estimé que les obligations des Etats étaient claires.

« Personne, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité sexuelle, ne devrait être soumis à la torture, à des traitements cruels, inhumains ou dégradants. Personne ne devrait être poursuivi pour ses idées ou croyances. Personne ne devrait être puni pour avoir exercé son droit à la liberté d'expression », a-t-il dit.

En mai, lors d'une visite au Malawi, le Secrétaire général avait appelé à une révision dans le monde entier des lois criminalisant les personnes sur la base de leur orientation ou de leur identité sexuelles. De telles lois alimentent la violence, aident à légitimer l'homophobie et contribuent à un climat de haine, avait-il ajouté.

Navi Pillay, pour sa part, a noté dans son propre discours, que malgré des progrès significatifs réalisés dans de nombreux Etats, il n'y avait encore aujourd'hui aucune région du monde où les gays, lesbiennes, et transgenres pouvaient vivre complètement libres de discriminations ou de menaces de harcèlement et d'attaques physiques.

« Dans 78 pays, les individus risquent encore d'être condamnés sur la base de leur orientation ou identité sexuelle », a-t-elle noté. « Nous devrions examiner comment garantir que tout le monde puisse jouir pleinement des droits de l'homme, et non pas tenter de trouver des justifications pour exclure certains individus ».