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La Suisse défend une ONU au centre de la gouvernance mondiale

La Suisse défend une ONU au centre de la gouvernance mondiale

Doris Leuthard, ancienne Présidente de la Confédération suisse
Dans un monde globalisé, il faut une ONU forte. Si l'ONU n'agit pas, d'autres groupes qui ne reflètent qu'une partie du monde, prendront les devant dans un souci d'efficacité et joueront un rôle central dans la gouvernance globale, a estimé jeudi la Présidente de la Confédération suisse, Doris Leuthard, lors du débat général de la 65ème Assemblée générale qui s'est ouverte au siège des Nations Unies à New York.

« Quelle ONU sommes nous en train d'édifier pour les 10, 20, 30 prochaines années ? », s'est interrogé Doris Leuthard devant les Etats membres. Pour la Présidente de la Confédération suisse, « il faut une ONU qui contribue effectivement à la résolution des problèmes de notre planète. L'avenir de l'ONU doit correspondre au monde de demain ».

Le monde de demain pour Doris Leuthard, c'est « un monde plus globalisé », avec « des défis croissants, de plus en plus complexes : crise économique et financière, changement climatique, sécurité alimentaire et énergétique, développement et pauvreté, paix et sécurité ».

Dans ces conditions, le monde a besoin « de solutions durables », qui seront apportées par une « gouvernance mondiale», « au centre de laquelle doit se trouver l'ONU », « l'unique organisation légitime du monde qui représente tous les peuples et toutes les nations », a-t-elle estimé.

Doris Leuthard défend donc « une ONU forte », « une organisation dynamique », et non « un monument historique immuable », car « si l'ONU n'agit pas, d'autres groupes qui ne reflètent qu'une partie du monde, prendront les devant dans un souci d'efficacité et joueront un rôle central dans la gouvernance globale ».

« Pour la Suisse, de tels groupes manquent de légitimité en raison de leur composition restreinte. C'est pourquoi nous devons veiller à ce que la légitimité de l'organisation universelle ne souffre pas d'un manque d'efficacité », a encore ajouté la Présidente suisse, qui a indiqué que son pays était « convaincu de la pertinence d'une approche multilatérale, dont les Nations Unies sont le centre ».

Pour conclure, elle a appelé « à une action d'envergure mondiale » dans plusieurs domaines : la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), la création d'objectifs contraignants en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la lutte contre la prolifération des armes de destruction massives et des armes légères et de petits calibres, la réalisation réelle de l'égalité des genres.