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Afghanistan : Ban salue la volonté des autorités de prendre les choses en main

Afghanistan : Ban salue la volonté des autorités de prendre les choses en main

Des Afghans.
La Conférence internationale sur l'Afghanistan organisée à Kaboul au début de la semaine constitue une véritable étape de transition pour ce pays où les autorités se sont engagées à prendre davantage de responsabilités, a estimé vendredi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, devant le Conseil de sécurité lors de consultations à huis-clos.

« Nous savons que ce processus va être long et difficile », a dit Ban Ki-moon aux Etats Membres, selon des propos rapportés par son porte-parole. Présent lors de la Conférence de Kaboul, le Secrétaire général s'est dit « encouragé par les résultats » de cette rencontre.

« Cependant, les mots doivent être suivis par des actions de la part des autorités afghanes et de la communauté internationale. Nous pourrons évoluer de la vision à l'action seulement avec davantage de détermination, de volonté et de travail », a-t-il ajouté.

La Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de juillet, la Nigériane Joy Ogwu, a aussi salué vendredi les résultats de la Conférence de Kaboul lors d'un point de presse après les consultations. Le Conseil reconnaît « la Conférence comme une étape importante », a-t-elle dit en soulignant que les membres du Conseil avaient salué « les engagements pris par le gouvernement afghan et attendent leur mise en œuvre rapide ».

Le Conseil a pris note de l'intention du gouvernement afghan de s'engager avec la communauté internationale dans un processus de retrait d'individus de la liste créée par la résolution 1267 relative au régime de sanctions imposées « aux personnes et entités associées à Al-Qaïda, à Oussama ben Laden ou aux Taliban ».

La Conférence de Kaboul, co-présidée par Ban Ki-moon et le Président afghan, Hamid Karzai, constituait la dernière étape d'un processus qui a démarré avec la Conférence des pays donateurs à Londres, en début d'année, et qui s'est poursuivi avec les visites des autorités afghanes à Madrid, Washington, Tokyo et la tenue le mois dernier, à Kaboul, d'une « Jirga », une assemblée populaire pour la paix.

Près de 70 pays donateurs ont été représentés à Kaboul, mais aucune nouvelle promesse de fonds n'a été annoncée. L'objectif était avant tout de présenter à la communauté internationale les actions qu'envisage le gouvernement afghan, dans les domaines qu'il estime lui-même essentiels, notamment la lutte contre la corruption, la formation de forces nationales de sécurité autonomes, les efforts de réconciliations avec l'opposition politique, la main tendue aux insurgés talibans pour les amener à déposer les armes.