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ONUDC : les drogués ont besoin de traitements, pas de détention

ONUDC : les drogués ont besoin de traitements, pas de détention

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La dépendance aux drogues doit être considérée comme un trouble mental et les drogués doivent recevoir un traitement et non pas être emprisonnés, plaide mercredi l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

« Arrêtons de stigmatiser les drogues. Donnons-leur un traitement médical de haute qualité, une aide psychosociale et un suivi, mais pas de détention », a déclaré le chef du département de la prévention des drogues et de la santé de l'ONUDC, Gilberto Gerra, à l'occasion de la publication d'un nouveau rapport soulignant les conditions difficiles des drogués notamment en milieu carcéral.

Intitulé, 'De la coercition à la cohésion : traitement de la dépendance aux drogues au travers de la prise en charge médicale et non de la punition', le rapport indique que l'emprisonnement des drogués est en augmentation dans le monde et que cela « provoque souvent des violations des Droits humains comme le travail forcé ou la violence ».

En prison, la prévalence du VIH/Sida est toujours plus élevée qu'au sein de la population. L'utilisation de matériels non-stérilisés est la principale cause de transmission du virus en prison. En général, les prisonniers ne bénéficient pas non plus de programmes de prévention ni d'accès aux traitements antirétroviraux.

La présentation du rapport s'est déroulée à Vienne, en Autriche, en présence du Coordonnateur global sur le VIH/Sida de l'ONUDC, Christian Kroll, et Gilbert Gerra ainsi que d'autres spécialistes du problème. Les experts ont plaidé en faveur de l'introduction de politique publique de traitement de la dépendance dans les systèmes de santé des pays. Les services de traitement doivent créer un volet de « prévention sur le VIH/Sida » et « être volontaires, localement implantés pour mieux attirer les drogués qui ont besoin de traitement », ont conclu les experts.