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Darfour : le Médiateur inquiet des risques qui pèsent sur les négociations

Darfour : le Médiateur inquiet des risques qui pèsent sur les négociations

Un groupe d'hommes armés au Darfour.
L'absence de deux groupes rebelles aux négociations de Doha sur le Darfour et la poursuite des combats pèsent sur les chances d'arriver à une paix définitive dans cette région du Soudan, a estimé le Médiateur en chef pour le Darfour, Djibrill Bassolé.

« Les négociations à Doha avancent bien. Il s'agit d'un processus inclusif auquel des représentants de la société civile, dont des réfugiés et des personnes déplacées, participent activement et de manière constructive », a souligné M. Bassolé dans un communiqué publié mardi soir après une rencontre avec le Premier Vice Président de la République du Soudan, Salva Kirr Mayardit, sur la situation des pourparlers de paix.

« Toutefois, l'absence du Mouvement pour la Justice et l'Egalité (JEM) et du Mouvement de libération du Soudan d'Abdel Wahid à la table de négociations et la poursuite des combats au Darfour menacent les chances de parvenir à une paix définitive et stable », a-t-il ajouté.

Djibrill Bassolé a encouragé M. Kiir à poursuivre les efforts, avec la Médiation, pour persuader les deux groupes rebelles de participer aux pourparlers de paix avec le gouvernement d'unité nationale du Soudan à Doha.

Lors de sa rencontre avec M. Kiir, le Médiateur a également jugé nécessaire que le gouvernement et le Mouvement pour la Justice et l'Egalité concluent un cessez-le-feu, à la fois pour améliorer immédiatement la situation en matière de sécurité au Darfour et pour consolider la paix et la stabilité au Soudan dans son ensemble.

De son côté, le Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés s'est félicité d'un accord signé mercredi entre les Nations Unies et le Mouvement pour la Justice et l'Egalité dans lequel le groupe rebelle s'engage à protéger les enfants.

Le JEM s'engage notamment à libérer tous les garçons et les filles qui se trouvent dans ses rangs et à mettre fin au recrutement d'enfants soldats. Les Nations Unies estiment qu'il y a des milliers d'enfants soldats au Darfour.

L'accord prévoit aussi l'accès des Nations Unies aux bases du JEM afin de s'assurer que le groupe ne recrute pas d'enfants, a précisé pour sa part le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).