Darfour : tous les belligérants appelés à rejoindre le processus de paix de Doha
Actuellement à Doha au Qatar pour participer au second cycle de pourparlers de paix pour le Darfour, le Représentant spécial conjoint de l'ONU et de l'Union africaine dans cette région du Soudan, Ibrahim Gambari, a appelé toutes les parties à rejoindre le processus de paix mis à mal par de récents affrontements.
« J'appelle particulièrement le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) à rejoindre le processus dans l'intérêt de la paix et de la stabilité », a déclaré lundi, à Doha, Ibrahim Gambari devant les représentants des organisations de la société civile du Darfour venues participer aux négociations qui ont débuté mardi.
Le Représentant spécial a salué le soutien du dirigeant de l'Armée de libération du Soudan (ALS), Adbul Wahid al Nur's, aux pourparlers de paix. « Je crois que cette décision va changer de manière positive les dynamiques du processus de paix », a souligné Ibrahim Gambari. « Votre présence à Doha peut faire la différence : elle peut être un catalyseur pour toutes les parties notamment le gouvernement et les groupes armés pour accélérer le processus de paix et atteindre un accord », a-t-il ajouté.
La Mission de l'Union africaine et des Nations Unies au Darfour (MINUAD) a fait état mardi de nouveaux affrontements violents entre l'Armée de libération du Soudan (ALS) et le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) dans les zones montagneuses d'Adola et de Kuma au nord du Darfour.
Depuis le mois de mai, le Darfour est à nouveau le théâtre de violences armées et d'affrontements interethniques en dépit du cessez-le-feu intervenu dans le cadre des pourparlers de paix de Doha, débutés en 2009.
Environ 300.000 personnes sont décédées depuis le début du conflit au Darfour en 2003. Les affrontements ont provoqué le déplacement de plus de 2,7 millions de personnes qui vivent dans des camps au Soudan ou dans les pays voisins, notamment le Tchad.