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Les autorités arméniennes appelées à protéger les défenseurs des Droits humains

Les autorités arméniennes appelées à protéger les défenseurs des Droits humains

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Le Rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des défenseurs des Droits de l'homme, Margaret Sekaggya, a exhorté les autorités arméniennes à « publiquement reconnaître le rôle et l'importance des défenseurs des droits humains » et à instaurer une société « démocratique et pluraliste ».

Alors que le pays a récemment ratifié de nombreux traités internationaux relatifs au respect des Droits de l'homme, l'experte s'inquiète de cas « de violences, d'agressions, d'intimidations, de harcèlements et de stigmatisations des militants des Droits humains, en particulier des journalistes ».

A l'issue d'une enquête de cinq jours dans le pays, la première depuis 2000, Margaret Sekaggya décrit « une culture d'impunité (?) profondément enracinée dans les services de police et le système judiciaire ».

Dans son compte rendu, elle appelle le gouvernement arménien à « mener au plus vite des enquêtes transparentes sur toutes les violations des Droits de l'homme, en particulier les attaques contre les journalistes ». L'objectif, poursuit-elle, est de « créer un environnement sain dans lequel les militants peuvent continuer leurs activités ».

C'est pourquoi, l'experte indépendante demande solennellement au Premier ministre de « reconnaître publiquement le rôle et l'importance des défenseurs des Droits de l'homme en instaurant une société démocratique et pluraliste ».

« Dans une société démocratique, les personnes doivent pouvoir organiser des rassemblements pacifiques, des manifestations ou des réunion privées sans aucune restriction », affirme l'experte sur les Droits humains.

Elle dénonce également les amendements relatifs à une nouvelle législation sur la télévision et la radio en cours d'examen par l'exécutif arménien. Selon Margaret Sekaggya, si ces nouveaux règlements venaient à être signés par le Président, leur application « entravera la pluralité des opinions ».

Le Rapporteur spécial présentera son rapport final lors de la 16e session du Conseil des Droits de l'homme de l'ONU en mars 2011.