L'Azerbaïdjan doit améliorer la situation des déplacés
« Il est nécessaire d'aboutir à un accord de paix et de restaurer les droits humains des populations déplacées », a-t-il insisté après avoir effectué une visite de près d'une semaine dans le pays.
Le Représentant spécial avait pour mission de mesurer les progrès accomplis depuis sa dernière visite en 2007. « J'ai pu constater que des mesures positives et des progrès ont été réalisés et les autorités m'ont garanti que la situation des déplacés étaient au premier rang de leur priorités nationales », a-t-il précisé.
Depuis son accès à l'indépendance en 1991, l'Azerbaïdjan est engagé dans un conflit avec l'Arménie pour le contrôle de l'enclave du Haut-Karabakh à l'ouest du pays. Malgré les accords de paix signés en 1994 et l'interruption formelle des hostilités, les deux parties n'ont jamais réussi à s'entendre sur les modalités de paix et sur le statut de la région, qui finalement s'autoproclame République du Haut-Karabakh. Depuis 18 ans, cette instabilité a provoqué la fuite des populations.
La construction de logements destinés aux populations déplacées, la construction d'écoles, l'accès à la santé dans les zones rurales les plus isolées sont des progrès significatifs, a noté Walter Kaelin. Il a toutefois appelé les autorités à répondre aux problèmes urgents de logements des déplacés dans les zones urbaines « en construisant de nouveaux appartements », a-t-il recommandé.
« Je m'inquiète sur d'éventuels risques de futures expulsions dans les centres urbains, dues par exemple aux projets immobiliers publics ou privés », a dit le Représentant spécial en précisant que les autorités devaient redoubler d'attention « sur les moyens de subsistance des déplacés dans les nouveaux logements et dans les villes ».
Selon Walter Kealin, la capacité des déplacés à contribuer pleinement à la société azerbaïdjanaise dépend de l'amélioration de leur situation et de la garantie de leur droit à la participation aux décisions « qui concernent leur vie quotidienne ».
Le Représentant spécial a appelé la communauté internationale à soutenir le gouvernement d'Azerbaïdjan dans cet effort, notamment dans la mise en uvre du processus de paix qui puisse garantir aux déplacés « le respect du droit au retour volontaire ».