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Myanmar : Un expert de l'ONU appelle le gouvernement à respecter ses promesses

Myanmar : Un expert de l'ONU appelle le gouvernement à respecter ses promesses

Aung San Suu Kyi.
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Myanmar, Tomas Ojea Quintana, a appelé mercredi le gouvernement de ce pays « à respecter sa promesse » d'élections transparentes et crédibles.

« Le gouvernement du Myanmar n'a pas encore répondu aux appels à l'intérieur et à l'extérieur du pays réclamant des conditions permettant des élections crédibles. Il est temps que le gouvernement montre qu'il est sincère dans sa volonté de réaliser la paix et le progrès pour la population du Myanmar en libérant les prisonniers de conscience, dont Daw Aung San Suu Kyi, pour qu'ils puissent participer à ces élections capitales », a dit M. Quintana dans un communiqué.

Selon lui, la libération des prisonniers de conscience « permettrait aux partis politiques qui ont décidé de ne pas participer (aux élections) de reconsidérer (leur décision) et cela faciliterait la participation active de tous les citoyens à ce processus important ».

Aung San Suu Kyi, leader de l'opposition au régime et Prix Nobel de la paix, a été condamnée en août dernier à 18 mois supplémentaires d'assignation à résidence, l'empêchant de prendre part aux élections.

Une date pour des élections nationales, les premières au Myanmar en vingt ans, n'a pas encore été annoncée, mais le gouvernement a publié les lois électorales début mars.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré que ces lois ne semblaient pas être à la hauteur des attentes de la communauté internationale.

M. Quintana a noté qu'elles incluent des dispositions pour des élections justes, telles que le comptage des votes dans chaque bureau de vote en la présence des candidats ou de leurs représentants et des membres du public.

Toutefois, il s'est dit préoccupé par les pouvoirs octroyés à la Commission électorale qui pourraient gêner les activités des partis politiques à moins que le gouvernement ne garantisse une complète liberté d'expression et de réunion.

« Ces élections sont importantes pour la population du Myanmar et fournissent une opportunité d'amélioration réelle en matière de droits de l'homme. Toutefois, le gouvernement a besoin de garantir que ces élections soient crédibles. Elles doivent être ouvertes à une complète participation, elles doivent être transparentes et elles doivent être menées de manière à permettre un choix libre et juste par le peuple du Myanmar », a-t-il dit.