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L'ONU plaide pour une meilleure planification urbaine afin d'améliorer la santé

L'ONU plaide pour une meilleure planification urbaine afin d'améliorer la santé

Un bidonville.
A l'occasion de la Journée mondiale de la santé célébrée mercredi et consacrée cette année à la santé urbaine, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a rappelé la nécessité d'intensifier la planification pour gérer l'explosion démographique dans les villes, particulièrement dans le monde en développement.

« Pour la première fois dans l'histoire, plus de gens vivent dans les villes qu'en zone rurale », a-t-il souligné dans un message pour cette Journée, et « une urbanisation rapide et non planifiée entraîne une expansion des bidonvilles à laquelle les autorités municipales ont du mal à faire face ».

Il y a trente ans, 4 personnes sur 10 vivaient dans les villes mais cette proportion atteindra 7 personnes sur 10 à l'horizon 2050.

« Les disparités de revenus, d'opportunités, de conditions de vie et d'accès aux services sont encore plus criantes dans le domaine de la santé publique, avec des menaces plurielles liées au manque d'assainissement, à la pollution, aux maladies, à la consommation de tabac et de drogues, au manque d'exercice, à une mauvaise alimentation et à la violence », a aussi déclaré le Secrétaire général.

Ban Ki-moon a rappelé qu' « améliorer la santé publique requiert des politiques solides dans tous les secteurs et une sensibilisation dans toutes les tranches de la société ».

« Les origines des problèmes de santé publique sont connues, comme le sont aussi les méthodes qui permettent de les contrer », a-t-il insisté, ajoutant que « de nombreux problèmes peuvent être résolus grâce à une meilleure planification et à une utilisation plus efficace des normes et de la législation nécessaire pour les renforcer ».

« Les actions qui ont fait la preuve de leur efficacité vont de l'utilisation de jardins et de cultures urbaines pour promouvoir l'éducation à la nutrition et l'exercice, aux communautés travaillant ensemble à la réduction du crime et de la violence », a-t-il dit.

« De manière générale, les populations urbaines s'en sortent mieux que leurs équivalents ruraux », a souligné de son côté la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Chan, dans un communiqué publié à Genève. « Elles ont un meilleur accès aux services sociaux et de santé et leur espérance de vie est plus longue ».

« Toutefois, les villes concentrent également de nombreuses menaces à la santé comme un assainissement et un ramassage des ordures insuffisants, des accidents de la route ou des épidémies de maladies contagieuses », a-t-elle souligné.

Le Sous-directeur général de l'OMS pour les maladies non transmissibles et la santé mentale, Ala Alwan, a rappelé que « le large éventail de problèmes dans les villes nécessite des politiques coordonnées et des actions dans de multiples disciplines dont l'environnement, les transports, l'éduction, les espaces verts et la planification urbaine ».

« Nous sommes à un moment critique dans l'histoire où nous pouvons faire la différence », a-t-il ajouté.

En tout, l'OMS annonce que 1.300 villes dans le monde ont organisé des évènements pour cette Journée. L'Organisation et ONU Habitat lanceront par ailleurs plus tard cette année un rapport global sur les inégalités en matière de santé urbaine et sur les moyens de les réduire.