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Afghanistan : Le Conseil de sécurité proroge d'un an le mandat de la MANUA

Afghanistan : Le Conseil de sécurité proroge d'un an le mandat de la MANUA

Inauguration d'un bureau de l'ONU dans le nord de l'Afghanistan.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé lundi pour un an le mandat de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) et a décidé de l'étendre pour inclure notamment le soutien à l'organisation des élections parlementaires prévues en septembre prochain.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé lundi pour un an le mandat de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) et a décidé de l'étendre pour inclure notamment le soutien à l'organisation des élections parlementaires prévues en septembre prochain.

Par une résolution adoptée à l'unanimité, les membres du Conseil ont prorogé jusqu'au 23 mars 2011 le mandat de la MANUA, suivant les récentes recommandations du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Le Conseil de Sécurité a mandaté la MANUA pour fournir un soutien technique et logistique à l'Assemblée nationale et la société civile afghane dans la préparation des prochaines élections parlementaires, comme cela a été demandé par le Président afghan Hamid Karzaï.

Présente dans le pays depuis mars 2002, la MANUA est également mandatée pour continuer d'organiser l'aide humanitaire et les activités de reconstruction du pays.

Dans un récent rapport sur la situation en Afghanistan, l'ONU a constaté des progrès dans la mise en œuvre du processus de réconciliation nationale. Un consensus a notamment été trouvé, lors de la Conférence de Londres sur l'Afghanistan organisée en janvier dernier, sur la création d'un conseil national pour la paix.

Ce conseil « sera chargé de superviser la réintégration des combattants de l'opposition armée, et un fonds d'affectation spéciale pour la paix et la réintégration sera financé par les donateurs afin de créer des emplois et d'accorder des incitations financières à ceux qui renoncent à la violence », indique le rapport.

Cette stratégie a été défendue par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, qui avait appelé jeudi le Conseil de sécurité à la vigilance afin que le concept d'« afghanisation » des compétences et des responsabilités dans le pays se matérialise et devienne la base du processus politique dans le pays.

L'intensification des opérations militaires et un calendrier politique chargé, avec notamment l'organisation d'élections parlementaires, la Jirga consultative de paix nationale annoncée par le Président Hamid Karzaï et la Conférence de Kaboul, menacent cette transition, a estimé M. Le Roy.

Ignorer la stratégie d'appropriation des responsabilités par le pouvoir afghan pourrait aboutir à un échec de nos efforts communs, avait-il déclaré, et « cela n'est pas une option ».

Neuf ans après la chute des Taliban, la situation humanitaire reste inquiétante en Afghanistan où l'on dénombre 296.000 déplacés.