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Afghanistan : 2009 année la plus meurtrière pour les civils depuis 2001

Afghanistan : 2009 année la plus meurtrière pour les civils depuis 2001

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L'année 2009 a été la plus meurtrière pour les civils en Afghanistan, avec 2.412 décès dus au conflit, depuis la chute du régime des Talibans en 2001, selon un rapport publié mercredi par la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan.

L'année 2009 a été la plus meurtrière pour les civils en Afghanistan, avec 2.412 décès dus au conflit, depuis la chute du régime des Talibans en 2001, selon un rapport publié mercredi par la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA).

Le nombre de décès de civils est en hausse de 14% par rapport à 2008 (2.118 décès), a précisé la MANUA. La Mission, conjointement avec le bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), a appelé toutes les parties au conflit en Afghanistan à respecter leurs obligations à l'égard du droit international et à minimiser l'impact des combats sur les civils.

Sur les 2.412 morts enregistrés en 2009, 67% (1.630) ont été attribués à des éléments anti-gouvernementaux alors que 25% (596) ont été attribués à des forces pro-gouvernementales. Les 8% restant (186) n'ont pu être attribués à quiconque parce que ces décès ont été le résultat de tirs croisés ou d'engins explosifs abandonnés.

« Les éléments anti-gouvernementaux restent responsables de la plus grande proportion de morts civils, tuant trois fois plus de civils que les forces pro-gouvernementales. Il est très important que des efforts résolus soient faits par l'insurrection pour mettre en œuvre le 'code de conduite' des Talibans qui les appelle à protéger les vies des civils », a dit une responsable du HCDH, Norah Niland.

En revanche, elle a noté une réduction de 28% du nombre de décès civils causés par les forces pro-gouvernementales en 2009 par rapport à 2008. Selon elle, « cette baisse reflète les mesures prises par les forces militaires internationales pour réduire le risque posé par les opérations militaires sur la population civile ».