Timor Leste : Suspension d'un policier après une bavure meurtrière
Un policier timorais qui avait semble-t-il ouvert le feu sans raison valable, tuant une personne et en blessant une autre la semaine dernière, a été suspendu, a annoncé lundi la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT).
Un policier timorais qui avait semble-t-il ouvert le feu sans raison valable, tuant une personne et en blessant une autre la semaine dernière, a été suspendu, a annoncé lundi la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT).
La suspension est effective depuis le 2 janvier « en raison de la gravité de la faute professionnelle supposée et afin de permettre une enquête disciplinaire objective », a indiqué le commissaire de police de l'ONU, Ibrahim Idris.
Le 28 décembre en fin de soirée, des membres de la police nationale (PNTL) et des policiers de l'ONU (UNPOL) ont effectué une intervention dans le quartier de Comoro à Dili, la capitale. Ils ont dû faire appel à des renforts de la PNTL et c'est dans le cadre de l'intervention de ceux-ci qu'un policier a ouvert le feu.
« L'UNPOL et la PNTL prennent cette affaire très au sérieux et l'enquête interne sera conduite complètement et sans retard », a assuré Ibrahim Idris. La MINUT a lancé un appel au calme à la suite de cette bavure présumée. Une enquête distincte doit aussi être menée par l'unité de la MINUT chargée des droits de l'homme et de la justice transitionnelle.
La MINUT a entrepris de transférer progressivement à la police timoraise ses tâches en matière de maintien de l'ordre, une responsabilité qu'elle assume depuis les troubles de 2006. Ceux-ci avaient fait plusieurs dizaines de morts et 155.000 déplacés, soit 15% de la population.
Ancienne colonie portugaise, le Timor Leste a été annexé par l'Indonésie avant de recouvrer son indépendance en 2002. La MINUT compte 1.550 policiers et 30 officiers militaires de liaison.