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Le HCR définit sa nouvelle stratégie contre le racisme et la xénophobie

Un bateau transportant des demandeurs d'asile et des migrants en Méditerranée.
HCR / L.Boldrini
Un bateau transportant des demandeurs d'asile et des migrants en Méditerranée.

Le HCR définit sa nouvelle stratégie contre le racisme et la xénophobie

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a rendu publique sa stratégie pour combattre la xénophobie et le racisme, deux phénomènes susceptibles de contrecarrer son action.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a rendu publique sa stratégie pour combattre la xénophobie et le racisme, deux phénomènes susceptibles de contrecarrer son action.

« La xénophobie et le racisme sont souvent à la base de la discrimination et de l'intolérance contre les demandeurs d'asile et les réfugiés », a déclaré mardi Volker Türk, directeur de la division de la protection internationale du HCR. « Le racisme, la xénophobie et l'intolérance constituent des menaces sérieuses pour la protection des réfugiés, des demandeurs d'asile et des apatrides », a-t-il ajouté.

Le HCR se doit d'évaluer si le racisme et le chauvinisme ont un impact négatif sur son travail de protection. La question est en effet de savoir si ces phénomènes de rejet inspirent des politiques restrictives qui érigent des obstacles devant les demandeurs d'asile. La question de l'augmentation éventuelle du nombre de crimes racistes est aussi posée.

La peur de « l'autre » constitue classiquement le soubassement des sentiments racistes et intolérants. Il est favorisé par la crise économique mondiale, ainsi que par la détérioration de l'environnement social et politique dans certains pays, affirme le Haut-Commissariat dans sa nouvelle stratégie.

Celle-ci souligne la nécessité de surveiller les signes d'intolérance, tels que la discrimination raciale et la prévalence des crimes racistes. Elle souligne aussi que la discrimination, la xénophobie et l'intolérance peuvent être uniquement contrées par la compréhension des raisons sous-jacentes du phénomène, l'augmentation de l'immigration et un chômage élevé par exemple.

Le HCR souligne que le changement dans ce domaine est une tâche qui dépasse les capacités d'une seule organisation. Il souhaite être épaulé par les Etats, les organes de l'ONU, les organisations non gouvernementales, la justice et la presse.

Les communautés affectées par des phénomènes d'intolérance, ainsi que les groupes potentiellement hostiles, doivent être impliqués à toutes les étapes du processus visant à vaincre la peur de « l'autre ». Enfin, le soutien individuel à apporter aux victimes du racisme et de l'intolérance doit aussi être une priorité, rappelle la nouvelle stratégie du HCR.