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Le Tribunal pour la Sierra Leone confirme la condamnation de 3 chefs rebelles

Le Tribunal pour la Sierra Leone confirme la condamnation de 3 chefs rebelles

L'ancien chef rebelle du RUF, Issa Hassan Sesay.
Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) a confirmé lundi en appel la condamnation de trois chefs d'un groupe rebelle responsable d'atrocités lors de la guerre civile de 1991-2001.

Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) a confirmé lundi en appel la condamnation de trois chefs d'un groupe rebelle responsable d'atrocités lors de la guerre civile de 1991-2001.

Ce jugement, le dernier prononcé à Freetown par le TSSL, a confirmé les condamnations prononcées contre Issa Sesay, Morris Kallon et Augustine Gbao, chefs du Revolutionary United Front (RUF [Front révolutionnaire uni]), y compris les chefs d'accusions pour actes de terrorisme contre la population, de mariage forcé et d'attaques contre des soldats de la paix, selon un communiqué.

« Pendant la guerre civile, il était plus dangereux d'être civil que soldat. Ce jugement envoie le message que de telles tactiques de guerre ne resteront pas impunies », a déclaré le procureur du TSSL, Joseph Kamara, à propos du conflit qui a fait plus de 50.000 morts en 10 ans.

Ce dernier a rappelé que le RUF avait été l'un des groupes rebelles les plus violents des temps modernes. Il a estimé que le jugement rendait enfin la justice au nom des victimes – des familles massacrées, des femmes violées, des enfants forcés à se battre et à tuer et des milliers de personnes qui ont été mutilées et terrorisées.

En tout, le TSSL a mené à bien le jugement de huit accusés. Il reste encore à juger l'ancien président du Libéria, Charles Taylor, accusé de son soutien à la rébellion en Sierra Leone pour piller les ressources en diamants du pays, dont le jugement se déroulera à La Haye (Pays-Bas) pour des raisons de sécurité.

Mis en place en 2002 par les Nations Unies et le gouvernement de la Sierra Leone, le TSSL a pour mandat de juger les principaux responsables des graves violations des droits de l'homme commises dans le pays depuis le 30 novembre 1996.