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Sierra Leone : Charles Taylor nie les accusations présentées contre lui

Sierra Leone : Charles Taylor nie les accusations présentées contre lui

Charles Taylor
L'ancien président du Liberia, Charles Taylor, a pris mardi la parole pour la première fois pour présenter sa défense devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone réuni à la Haye (Pays-Bas), qui l'a inculpé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

L'ancien président du Liberia, Charles Taylor, a pris mardi la parole pour la première fois pour présenter sa défense devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone réuni à la Haye (Pays-Bas), qui l'a inculpé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Charles Taylor a rejeté les 11 chefs d'accusation, y compris ceux de terrorisme, d'assassinat, de viol et de torture.

Il a aussi affirmé que l'accusation fondait ses demandes sur « des désinformations, de fausses informations, mensonges et rumeurs », a rapporté la porte-parole adjointe du Secrétaire général, Marie Okabe, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York.

L'ancien président libérien a aussi nié avoir soutenu les rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) en Sierra Leone.

La défense aura plusieurs semaines pour présenter ses arguments et un verdict est attendu pour l'année prochaine.

Le procès se déroule au siège de la Cour pénale internationale à La Haye en raison des craintes d'éventuelles violences si le procès se déroulait en Sierra Leone. L'ancien président libérien est notamment accusé d'avoir armé la rébellion du RUF en Sierra Leone en échange de diamants exploités dans l'est de ce pays.

Le procès de Charles Taylor dure déjà depuis plusieurs mois. Il est le premier chef d'Etat africain à être jugé par un tribunal international.

Début avril, le Tribunal spécial pour la Sierra Leone a condamné trois anciens dirigeants du Front révolutionnaire uni (RUF) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité lors de la guerre civile qui a duré de 1991 à 2001. Issa Hassan Sesay a été condamné à passer au maximum 52 ans en prison, Morris Kallon, 40 ans et Augustine Gbao, 25 années.