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Le trafic d'êtres humains pas assez réprimé en Europe - ONUDC

Le trafic d'êtres humains pas assez réprimé en Europe - ONUDC

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Le trafic d'être humains n'est pas réprimé en Europe à la hauteur de sa prévalence, selon un rapport de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) publié vendredi.

Le trafic d'être humains n'est pas réprimé en Europe à la hauteur de sa prévalence, selon un rapport de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) publié vendredi.

Selon ce nouveau rapport, il y a moins de personnes condamnées en Europe pour trafic d'êtres humains que pour des crimes rares tels que le kidnapping – 1 sur 100.000. D'autre part, à peine 9.000 victimes ont été signalées en 2006 – soit 30 fois moins que le chiffre réel estimé.

« Peut-être que la police ne trouve pas les trafiquants et les victimes parce qu'elle ne les cherche pas vraiment », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUDC, Antonio Maria Costa.

Selon le document, la plupart des victimes sont des jeunes femmes objets de trafic pour l'exploitation sexuelle. Près de 10% des victimes en Europe sont des enfants. Mais les hommes peuvent aussi faire l'objet de trafic pour le travail forcé comme la construction et l'agriculture. Quant aux pays d'origine, il semblerait que la Chine et l'Asie centrale soient en train de devenir les principales sources.

Par ailleurs, la plupart des trafiquants poursuivis sont des hommes agissant au niveau local. Et lorsqu'ils sont étrangers ils sont souvent de la même nationalité d'origine que les victimes. En outre, c'est le crime pour lequel les femmes sont le plus condamnées.

« Il nous faut comprendre pourquoi les gens trafiquent leurs semblables et pourquoi les femmes exploitent d'autres femmes », a déclaré M. Costa.