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Ban appelle à financer le traitement des troubles mentaux dans les pays en développement

Ban appelle à financer le traitement des troubles mentaux dans les pays en développement

Un homme parle à un sans abri atteint de handicap mental.
A l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale célébrée samedi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les donateurs à apporter leur soutien au traitement des troubles mentaux dans les pays en développement et chez les plus pauvres.

« Les troubles mentaux contribuent davantage au poids de la maladie et au handicap dans les pays en développement que toute autre catégorie de maladie non-transmissible. Et pourtant seule une petite minorité de gens ayant des troubles mentaux dans ces pays a accès aux services de santé mentale. Le besoin est énorme et les soins sont inappropriés », a-t-il dit dans un message.

« Les gouvernements et les organismes de santé publique, la société civile, les agences multilatérales et les donateurs doivent s'unir pour rendre cela possible », a-t-il ajouté, soulignant que des traitements efficaces existaient pour toute une série de troubles mentaux.

Selon le Secrétaire général, en raison de ressources humaines et financières limitées, les centres de santé au niveau communautaire doivent être impliqués dans les soins pour les troubles mentaux. En outre, fournir des services efficaces dans ces centres aiderait à réduire le stigmate associé aux troubles mentaux et pourrait empêcher une hospitalisation inutile et la violation des droits de l'homme des personnes ayant des troubles mentaux.

« Une telle stratégie fait sens d'un point de vue économique », a dit M. Ban. « Les troubles mentaux affectent la capacité des enfants à apprendre et la capacité des adultes à fonctionner dans leurs familles, au travail et dans la société en général. C'est aussi une stratégie en faveur des pauvres. La recherche montre que les troubles mentaux sont concentrés principalement dans les groupes à faibles revenus. La pauvreté et les stress associés, qui comprennent le chômage, la violence, l'exclusion sociale et l'insécurité permanente, sont étroitement liés au déclenchement de troubles mentaux », a-t-il ajouté.