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L'UNESCO s'inquiète pour les libertés civiques au Honduras

L'UNESCO s'inquiète pour les libertés civiques au Honduras

L'ancien directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura.
Le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Koïchiro Matsuura, a exprimé vendredi ses inquiétudes pour les libertés civiques au Honduras, à la suite d'un décret présidentiel qui restreint ces libertés pour une période de 45 jours.

Le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Koïchiro Matsuura, a exprimé vendredi ses inquiétudes pour les libertés civiques au Honduras, à la suite d'un décret présidentiel qui restreint ces libertés pour une période de 45 jours.

Le directeur général s'inquiète particulièrement de la liberté d'expression dans ce pays, a précisé l'UNESCO dans un communiqué.

« Je suis profondément inquiet face à la situation au Honduras », a déclaré M. Matsuura. « Il est important que les tensions politiques dans le pays soient résolues tout en respectant le droit des citoyens à participer au débat après s'être informés. J'appelle les autorités à reconsidérer leur position à la lumière des principes démocratiques et à garantir le respect de la bonne gouvernance. La liberté d'expression est un droit de l'homme fondamental qui doit être préservé si l'on veut qu'une solution durable, acceptable par tous, soit trouvée à cette crise ».

Le 27 septembre, les autorités ont promulgué un décret dont l'article 4 autorise la Commission nationale des télécommunications à suspendre tout média qui « porte atteinte à la paix et à l'ordre public » ou qui diffuse des messages qui « offensent la dignité humaine, les fonctionnaires et portent atteinte à la loi et aux décisions gouvernementales ».

Quatre experts indépendants auprès des Nations Unies ont également exprimé vendredi leur inquiétude concernant les récentes violations des droits de l'homme au Honduras.

« Il est inquiétant que la police et l'armée aient recours à un usage excessif de la force, dont des tabassages et des fusillades, pour mettre fin aux manifestations dans la rue », écrivent ces quatre experts. « Le résultat de ces interventions a été des détentions à grande échelle, dans certains cas dans des lieux de détentions non-autorisés, où ceux qui sont arrêtés courent le risque d'être soumis à la torture ou à d'autres formes de traitement cruel, inhumain ou dégradant », ajoutent-ils.

Ces quatre experts sont El Hadji Malick Sow, président-rapporteur du Groupe de travail sur la détention arbitraire, Margaret Sekaggya, rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, Frank La Rue, rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression et Manfred Nowak, rapporteur spécial sur la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants.