Les Conventions de Genève concernent aussi les groupes non-étatiques - Ban

A l'occasion du soixantième anniversaire des conventions de Genève, le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a célébré samedi leur caractère presque universel tout en appelant à une meilleure mise en oeuvre de ces instruments juridiques fondamentaux sur le droit de la guerre.

« Il y a eu un droit de la guerre pendant tout le millénaire. Les valeurs et les principes consolidés dans les conventions de Genève il y a soixante ans puis amplifiés par les Protocoles de 1977 ont constitué un progrès notable. A présent, avec une ratification presque universelle, les conventions jouissent d'une réception mondiale – mais leur mise en oeuvre n'est pas toujours celle souhaitée », a noté le Secrétaire général à l'occasion d'une réunion au niveau ministériel convoquée par la Suisse.

Le Secrétaire général a insisté sur la nécessité de centrer l'attention sur la mise en oeuvre du droit international humanitaire par les groupes armés non-étatiques.

« Même si ce n'est pas du goût de certains Etats, il est essentiel de prendre contact avec ces groupes. Les Nations Unies doivent être capables de parler avec toutes les parties, y compris les groupes armés. A chaque fois qu'on échoue dans cette entreprise cela se traduit par plus de civils tués ou blessés, pas moins. J'exhorte les Etats Membres à accepter cette nécessité », a lancé le Secrétaire général.

Le Secrétaire général s'est aussi félicité de ce que le débat n'est plus sur le choix entre « la justice et la paix mais entre la paix le type de justice » souhaité.

Il y a maintenant un soutien grandissant pour l'idée que la justice doit être prise en compte dans les stratégies post-conflit afin d'avoir une paix durable.

Les Conventions de Genève comprennent notamment la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre et celle relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, ainsi que leurs protocoles additionnels.