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Le Zimbabwe demande la levée des sanctions contre son pays

Le Zimbabwe demande la levée des sanctions contre son pays

Le Secrétaire général Ban Ki-moon et le Président du Zimbabwe Robert Mugabe lors d'une rencontre à Addis Abeba en février 2009.
Le président de la République du Zimbabwe Robert Mugabe a réclamé vendredi à l'Assemblée générale de l'ONU la levée des sanctions imposées par les pays occidentaux contre son pays.

Le président de la République du Zimbabwe Robert Mugabe a réclamé vendredi à l'Assemblée générale de l'ONU la levée des sanctions imposées par les pays occidentaux contre son pays.

« A une époque où les pays de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ont fait d'énormes sacrifices et donné au Zimbabwe un soutien notamment financier alors qu'ils souffrent aussi des effets de la crise économique mondiale, les pays occidentaux, les Etats-Unis et l'Union européenne, qui ont imposé des sanctions illégales, ont refusé de les lever – à notre surprise et à la surprise des pays de la SADC et du reste de l'Afrique », a déclaré le président Mugabe.

« S'ils ne veulent pas aider le gouvernement d'union dans la réhabilitation de notre économie, pourraient-ils arrêter leurs sales pitreries clandestines pour attiser les divisions ? » a-t-il lancé.

Le président du Zimbabwe a par ailleurs appelé de ses voeux une réforme des institutions de Bretton-Woods qui inclut l'intégration de l'Afrique sub-saharienne au sein de leurs conseils exécutifs.

« Nous sommes contents que notre appel sans équivoque à la réforme commence à porter ses fruits. Nous saluons la récente décision de la Banque mondiale d'établir trois sièges pour l'Afrique à son Conseil exécutif », a-t-il déclaré.

S'il a salué aussi la « réaffectation par le Fonds monétaire international (FMI) de droits de tirage spéciaux en réponse aux 250 milliards de dollars promis par le G20 à sa réunion d'avril 2009 », il a regretté que 18 milliards de dollars seulement aient été alloués à des pays à faible revenu, tandis que les pays développés, qui sont à l'origine de la crise, ont reçu la majorité de ces fonds.

Robert Mugabe a aussi appelé à une réforme du Conseil de sécurité qui prenne en compte les demandes de l'Afrique : deux sièges permanents disposant du droit de veto plus deux sièges non permanents supplémentaires.