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Le Sénégal souhaite que l'ONU s'associe au projet de Grande muraille verte

Le Sénégal souhaite que l'ONU s'associe au projet de Grande muraille verte

Le Président du Sénégal Abdoulaye Wade.
Le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, a souhaité jeudi que l'ONU s'associe au projet africain de « Grande muraille verte », allant de Dakar à Djibouti et qui doit contribuer à la sauvegarde de l'environnement mondial grâce à la plantation d'arbres et la construction de bassins de rétention d'eau de pluie.

Le Sénégal a la responsabilité de coordonner ce projet commun à tous les pays traversés, soit 7000 kilomètres de long sur 15 kilomètres de large. Chaque pays impliqué dans la construction de cette muraille se charge de la mise en œuvre au plan local (texte et vidéo du discours).

« Avec l'aide d'experts venant du monde entier, nous avons pu sélectionner des plantes adaptées aux conditions climatiques assez arides de la zone sahélo saharienne », a-t-il expliqué. « En même temps, nous avons décidé d'aménager tout au long de cette Muraille des bassins de rétention d'eau de pluie selon un modèle que nous avons réalisé au Sénégal avec environ 250 bassins ».

Il a précisé que le Sénégal avait déjà construit près de 525 kilomètres de la muraille, le projet est également en cours au Mali et le Tchad suivra bientôt.

« Par la restauration progressive de l'écosystème sahélo saharien, la Grande muraille verte contribuera, par la séquestration des gaz à effet de serre, à la lutte mondiale contre le réchauffement de la planète », a-t-il ajouté. Il a remercié l'Union européenne et la France pour leur soutien.

Le président sénégalais a souhaité « que l'ONU s'associe à ce projet qui contribue à la sauvegarde de l'environnement mondial avec la mobilisation de soldats « anti-désert » sur le même style que les soldats au service de la paix », a dit le président sénégalais.

A l'instar des opérations de maintien de la paix, M. Wade a proposé la création d'un mécanisme d'opérations de sauvegarde (ou de restauration) de l'environnement sur une base volontaire d'engagement des armées. « Dans le cadre d'activités civilo-militaires, les pays qui le souhaitent pourraient ainsi mobiliser des contingents pour une durée déterminée, afin d'aider à la réalisation de projets environnementaux comme la Grande muraille verte », a-t-il dit.

Compte-rendu de la séance de jeudi à l'Assemblée générale