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La consolidation de la paix en Sierra Leone a besoin d'un plus grand soutien

La consolidation de la paix en Sierra Leone a besoin d'un plus grand soutien

Ecolières à Freetown, Sierra Leone.
Le Représentant exécutif du Secrétaire général et chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (BINUCSIL), Michael von der Schulenburg, a estimé lundi devant le Conseil de sécurité qu'il était nécessaire de maintenir l'appui de la communauté internationale en faveur de la démocratisation et du développement de la Sierra Leone.

« La Sierra Leone a besoin du soutien politique, financier et économique de tous pour avancer sur la voie de l'état de droit, de la même manière que nous avons besoin d'elle pour nourrir la paix et la stabilité régionale », a-t-il dit.

M. von der Schulenburg a souligné que sept ans après la fin de la guerre civile la Sierra Leone poursuivait son chemin vers l'établissement d'une démocratie pacifique et stable mais que le pays restait encore l'un des plus pauvres au monde, avec un taux d'analphabétisme de 70% et un chômage chez les jeunes dans la même proportion. La mortalité infantile reste aussi très élevée en Sierra Leone, où les institutions étatiques sont particulièrement faibles.

Le chef du BINUCSIL a expliqué que c'est dans un tel contexte que le peuple et les autorités du pays s'efforcent d'assurer la sécurité intérieure en promouvant l'état de droit et en créant des opportunités économiques pour tous les citoyens.

Il a salué la signature du communiqué conjoint du 2 avril dernier par les principaux partis politiques, document qui avait permis de mettre fin à la flambée de violence du mois de mars 2009. Toutefois, il a estimé que le processus de consolidation de la paix en Sierra Leone intervenait dans un cadre régional précaire, fragilisé par des menaces de coups d'état, des conflits interreligieux et l'intolérance politique. Les progrès accomplis par le gouvernement et la société sierra-léonais pourraient avoir un effet positif sur le développement de l'Afrique de l'Ouest, qui est « déjà inspirée par les succès du Ghana ».

Michael von der Schulenburg a attiré l'attention sur le rôle de facilitateur politique du Bureau intégré et sa capacité à coordonner sur le terrain l'action des agences partenaires de l'ONU. « Surtout, le BINUCSIL, contrairement à d'autres initiatives de consolidation de la paix qui se concentrent sur les aspects sécuritaires, axe désormais son action sur le développement », a-t-il dit.

Il a évoqué à ce propos la Vision commune des Nations Unies, lancée en juin 2009 pour aider le gouvernement à consolider la paix, stimuler la croissance économique et créer des possibilités d'emplois décents.

Cette stratégie, comme le rappelle le rapport du Secrétaire général sur le BINUCSIL, incorpore le mandat politique du Bureau intégré et ceux en matière de développement de l'équipe des Nations Unies dans le pays. Elle a été approuvée par le gouvernement de la Sierra Leone et la Commission de consolidation de la paix.