L'actualité mondiale Un regard humain

Haïti : Le dialogue politique au cœur du processus de stabilisation - MINUSTAH

Haïti : Le dialogue politique au cœur du processus de stabilisation - MINUSTAH

Des femmes policiers servant au sein de la MINUSTAH.
Le dialogue politique est au cœur du processus de stabilisation en Haïti qui ne peut pas se permettre une nouvelle paralysie institutionnelle comme en 2008, a déclaré mercredi le chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) Hédi Annabi, lors d'un débat sur ce pays au Conseil de sécurité.

Le dialogue politique est au cœur du processus de stabilisation en Haïti qui ne peut pas se permettre une nouvelle paralysie institutionnelle comme en 2008, a déclaré mercredi le chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) Hédi Annabi, lors d'un débat sur ce pays au Conseil de sécurité.

Il s'est dit encouragé par les efforts continus du Président René Préval et de la Première ministre, Michèle Pierre-Louis, pour entretenir un dialogue constructif. Il a salué également l'adoption de lois importantes, notamment financières, qui ont permis d'annuler le reste de la dette internationale d'Haïti.

« A un moment où Haïti affronte des choix difficiles et a la possibilité d'avancer, ces tendances positives doivent être renforcées. Le pays ne peut pas se permettre une nouvelle paralysie politique et institutionnelle comme celle qu'il a connu en 2008 », a dit M. Annabi lors de ce débat auquel participaient également l'Envoyé spécial du Secrétaire général pour Haïti, Bill Clinton, et Mme Pierre-Louis.

Concernant l'expansion de l'autorité de l'Etat, le chef de la MINUSTAH a estimé qu'il y avait eu des progrès, rappelant que la Mission fournissait une expertise dans certains domaines, mais qu'il restait encore beaucoup à faire pour s'assurer que l'Etat fournit les services de base à la population.

Hédi Annabi a noté également l'amélioration de la sécurité au cours de l'année passée. La MINUSTAH apporte un soutien au renforcement de la police nationale haïtienne, qui constitue un élément crucial de la « stratégie de sortie » de la Mission des Nations Unies. La police haïtienne compte aujourd'hui près de 10.000 officiers de police, dont 468 qui ont reçu leur diplôme le mois dernier.

De son côté, Bill Clinton, ancien Président des Etats-Unis, a lancé un appel aux donateurs pour qu'ils aident le peuple haïtien. « Sur les 700 millions de dollars promis par les donateurs, seulement 21 ont été à ce jour décaissés », a-t-il déploré, avant d'exhorter les pays à honorer sans délai leurs promesses faites à la Conférence des bailleurs de fonds tenue à Washington en avril dernier.

« Haïti n'est pas une cause perdue, mais un pays qui a droit à un avenir meilleur », a ajouté M. Clinton. « Dès ma première visite, j'ai été fasciné par les promesses incarnées par Haïti et son peuple ».

Pour sortir ce pays de la pauvreté et du sous-développement, il a préconisé de miser sur la création d'emplois, la fourniture de services de base, la construction à grande échelle de logements décents et la promotion de l'indépendance énergétique. Il a jugé le chantier de l'énergie prioritaire « si l'on veut envisager l'essor de secteurs clefs comme l'agriculture et le tourisme, qui sont créateurs d'emplois, et notamment d'emplois verts ».