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La récession freine les flux de travailleurs migrants dans le monde

La récession freine les flux de travailleurs migrants dans le monde

Un demandeur d'asile montre sa demande dans un bureau d'immigration en Bulgarie.
L'augmentation du chômage à travers le monde en raison de la récession économique freine les flux de travailleurs migrants et nombre d'entre eux retournent dans leur pays d'origine, selon des experts lors d'une réunion organisée par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

L'augmentation du chômage à travers le monde en raison de la récession économique freine les flux de travailleurs migrants et nombre d'entre eux retournent dans leur pays d'origine, selon des experts lors d'une réunion organisée par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

« La crise aura un impact assez significatif sur le flux de migrants, particulièrement en termes de chômage », a déclaré le secrétaire général de la CNUCED, Supachai Panitchpakdi, lors de cette réunion consacrée à la contribution des migrants au développement.

Il a souligné que le chômage dans le monde continuerait de s'aggraver cette année, avec 60 millions de personnes ayant perdu leur emploi d'ici à la fin de 2009. Cela porterait le nombre total de chômeurs à travers le monde à 240 millions.

Les secteurs touchés par des pertes d'emploi significatives incluent certains qui emploient un grand nombre de migrants, tels que la construction et l'industrie, a ajouté M. Supachai. Pour les femmes, l'impact devrait se faire sentir par la baisse des emplois dans le secteur de la santé, de l'éducation, et des services domestiques.

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires économiques et sociales, Sha Zukang, a indiqué de son côté que les tendances actuelles indiquaient que le nombre total de migrants internationaux pourrait atteindre 214 millions d'ici à 2010. Mais, si l'on ne tient pas compte des réfugiés, il y a eu une baisse de la croissance du nombre de migrants ces dernières années, et le chômage élevé va probablement freiner les flux futurs de migrations. Il apparaît également que la féminisation croissante des migrations internationales, une tendance visible depuis quelques années, a cessé et la proportion des femmes parmi les migrants a légèrement baissé.

M. Supachai a jugé que des accords multilatéraux et des partenariats étaient nécessaires, notamment à travers l'Accord général sur le commerce dans les services de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), pour ne pas seulement réguler les migrations de manière juste et humaine mais tirer profit de ces migrations pour assurer le développement et éviter les effets négatifs de la fuite des cerveaux dans les pays d'où viennent les migrants.