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Myanmar : Ban recommande plus de rigueur contre le recrutement d'enfants

Myanmar : Ban recommande plus de rigueur contre le recrutement d'enfants

Des enfants victimes du cyclone Nargis au Myanmar.
Les autorités du Myanmar devraient établir un mécanisme plus rigoureux pour prévenir le recrutement d'enfants et faciliter le dialogue entre l'ONU et les mouvements karens sur cette question, selon le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport sur les enfants et le conflit armé dans ce pays.

« Les mesures prises jusqu'à présent par le gouvernement du Myanmar sont certes appréciées mais il est vivement conseillé aux autorités de mettre en place un mécanisme plus rigoureux, afin de prévenir le recrutement d'enfants et de démobiliser sans conditions tous les enfants qui participent à un titre quelconque aux opérations de leurs forces armées », écrit M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité et publié mardi.

Il demande aussi au gouvernement du Myanmar de coopérer sans plus tarder avec l'équipe spéciale, afin de mettre au point le plan d'action visant à prévenir le recrutement et à libérer tous les enfants associés aux forces et groupes armés au Myanmar, et de l'harmoniser avec les normes internationales.

« À cette fin, le plan devrait comprendre des dispositions visant à assurer l'accès en toute indépendance et non accompagné de l'équipe spéciale aux centres de recrutement, aux camps militaires et aux centres d'entraînement », écrit Ban Ki-moon.

Selon lui, le gouvernement a certes adopté une attitude plus accommodante à l'égard de l'Union nationale karen – Conseil de paix de l'Armée de libération nationale karenni et de l'Armée bouddhiste démocratique karen. « Toutefois, les autorités sont instamment priées d'éliminer les restrictions imposées au personnel des Nations Unies concernant l'accès à tous les autres acteurs non étatiques et aux zones contestées et zones de cessez-le-feu, afin de faciliter les négociations nécessaires avec ces acteurs et de permettre à l'équipe spéciale d'effectuer des visites régulières dans les centres de recrutement, les centres d'entraînement et les camps militaires pour contrôler et vérifier l'absence d'enfants de moins de 18 ans », écrit le Secrétaire général.

« Le fait que l'équipe spéciale n'a toujours pas accès à des représentants de l'Union nationale karen et du Parti progressiste national karenni demeure un sujet de préoccupation », ajoute-t-il.