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Le financement des médicaments contre le sida menacé par la crise économique

Le financement des médicaments contre le sida menacé par la crise économique

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La crise actuelle des marchés financiers et de l'économie mondiale a un impact profond sur les ressources nationales et les engagements des Etats avec des conséquences sur les dépenses en matière de santé et pour les personnes atteintes du VIH/Sida, selon le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

La crise actuelle des marchés financiers et de l'économie mondiale a un impact profond sur les ressources nationales et les engagements des Etats avec des conséquences sur les dépenses en matière de santé et pour les personnes atteintes du VIH/Sida, selon le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

« La crise économique mondiale pourrait déjà être en train d'entraver la fourniture de médicaments vitaux aux personnes atteintes du VIH », selon un nouveau rapport préparé par la Banque mondiale (BM) et l'ONUSIDA, indique un communiqué.

Une étude menée par la BM, l'ONUSIDA et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le mois dernier dans 69 pays montre déjà que 8 pays font face à des pénuries d'antirétrovirus ou d'autres traitements contre le VIH. En outre, 22 pays d'Afrique, des Caraïbes, d'Europe et d'Asie centrale s'attendent à un impact sur leurs programmes dans l'année qui vient. Ces pays représentent 60% de la population mondiale sous antirétrovirus.

Or, d'ores et déjà, deux tiers des personnes qui ont besoin de médicaments n'y ont pas accès, selon le communiqué.

La BM est préoccupée par le risque d'interruptions dans les services de santé en général, et pas seulement dans le domaine du sida.

Les crises précédentes ont ainsi eu une influence en Argentine, en Indonésie, en Thaïlande, et en Russie, où il a fallu entre 10 et 15 ans pour revenir aux niveaux de financement d'avant la crise, une fois que les budgets ont été coupés.

La BM a décidé en conséquence de mobiliser 3,1 milliards de dollars afin de financer les services de santé des pays pauvres, ce qui triple le soutien d'un milliard de dollars en 2008.