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Grippe A(H1N1) : Tous les pays doivent se préparer à une pandémie, selon l'OMS

Grippe A(H1N1) : Tous les pays doivent se préparer à une pandémie, selon l'OMS

Le siège de l'OMS à Genève.
Bien qu'il n'y ait pas d'indices pour l'instant d'une véritable pandémie de grippe A(H1N1), tous les pays doivent se préparer à cette éventualité dès maintenant, a expliqué mardi un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Bien qu'il n'y ait pas d'indices pour l'instant d'une véritable pandémie de grippe A(H1N1), tous les pays doivent se préparer à cette éventualité dès maintenant, a expliqué mardi un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

« La Phase 4 demeure pour l'instant et il n'y a pas d'escalade », a déclaré mardi, lors d'une conférence de presse téléphonique, le sous-directeur pour la sécurité de la santé et l'environnement à l'OMS, Keiji Fukuda. « Nous continuons cependant d'observer un accroissement du nombre de cas confirmés en laboratoire », a-t-il ajouté.

Le Comité d'urgence de l'OMS a décidé lundi de relever son niveau d'alerte de 3 à 4. La phase 4 est une phase intermédiaire avant la constatation d'une pandémie de grippe.

Selon l'OMS, il y a 79 cas de grippe A(H1N1) confirmés en laboratoire, dont 40 aux Etats-Unis, 26 aux Mexique, six au Canada et deux en Espagne. La Grande Bretagne a signalé deux cas et la Nouvelle-Zélande trois. Les 79 cas comprennent sept décès signalés au Mexique. « La situation épidémiologique continue à évoluer et nous continuons les enquêtes », a déclaré M. Fukuda.

Selon la presse, le nombre de décès au Mexique liés à la grippe A(H1N1), appelée aussi "grippe porcine", pourrait être de 152 et 1.614 personnes seraient atteintes de la maladie dans ce pays, sans confirmation en laboratoire. Des cas auraient également été constatés en Israël.

Le responsable de l'OMS a souligné que les infections étaient « liées à des voyages ». « Il est essentiel de les identifier afin de suivre le mouvement de l'infection, mais aussi parce que ces infections concernent des êtres humains et qu'ils doivent être soignés au plus vite », a-t-il dit. « Toutefois, avant de modifier la phase d'urgence, il faut déterminer si l'infection est installée dans une communauté ou un pays », a-t-il ajouté.

Il a précisé que l'OMS continuait son assistance grâce au Réseau mondial d'alerte et d'action en cas d'épidémie [Global Outbreak Alert Response Network] (GOARN) ainsi qu'avec ses nombreux partenaires sur la recherche sur le virus. C'est aussi le cas des laboratoires de référence partenaires de l'OMS aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne qui travaillent sur des vaccins, a-t-il expliqué.

« Le changement de phase 3 à phase 4 visait à faire savoir au monde que l'on fait face à une situation grave, mais qui n'est pas inévitable », a résumé le Dr Fukuda. « Tous les pays doivent profiter de cette période pour se préparer à faire face à une pandémie », a-t-il dit.

Selon lui, il faut que la communauté internationale se prépare à aider les pays en développement, qui sont toujours touchés le plus durement et qui ont le moins de ressources pour faire face à l'urgence.