Pillay : Succès de la Conférence sur le racisme malgré le boycott de plusieurs pays
« Je considère que la conférence a été un succès », a dit Mme Pillay lors d'une conférence de presse de clôture, rappelant que le document final de la conférence avait été adopté. « C'est un bon document. Il ne peut pas être rouvert maintenant », a-t-elle ajouté.
Elle a regretté que certains détracteurs de la conférence aient qualifié de « fête de la haine » l'ensemble du processus dit de Durban (en référence à la Conférence sur le racisme qui avait eu lieu en 2001 en Afrique du Sud). « Il s'agit d'une grossière exagération », a-t-elle dit.
Elle a rappelé que le document adopté à Genève soulignait que l'Holocauste ne devait jamais être oublié et déplorait l'antisémitisme ainsi que l'islamophobie et toutes les formes de racisme, de xénophobie, de discrimination raciale et d'intolérance.
La Haut commissaire a regretté que quelques Etats se soient retirés du processus. « J'espère qu'ils vont revenir dans le processus maintenant. Ils peuvent encore ajouter leurs noms à la liste des 182 Etats qui ont adopté le document final. », a-t-elle dit, soulignant que l'Iran faisait partie du consensus et ne s'était pas opposé au texte.
L'Allemagne, l'Australie, le Canada, les Etats-Unis, l'Italie, Israël, les Pays-Bas, la Pologne et la Nouvelle-Zélande ont décidé de ne pas participer à la conférence en raison de leur désaccord sur le contenu du projet de déclaration finale et sur la crainte que la conférence ne serve de plateforme à des déclarations antisémites.
A l'ouverture de la conférence, les déclarations véhémentes du président iranien Mahmoud Ahmadinejad contre Israël ont causé le départ de plusieurs délégués de pays occidentaux présent dans la salle et suscité la réprobation du Secrétaire général Ban Ki-moon et de la Haut Commissaire.