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Durban II : Pillay salue un nouveau texte à la veille de la conférence contre le racisme

Durban II : Pillay salue un nouveau texte à la veille de la conférence contre le racisme

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La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a salué vendredi le nouvel accord auquel sont parvenus les délégués chargés de négocier un document final pour la réunion contre le racisme, appelée Durban II, qui se tiendra à partir de lundi à Genève.

« Je suis certaine que parce qu'il a fait l'objet de si bonnes négociations il sera adopté facilement à la conférence », a déclaré la Haut Commissaire au sujet du document de 16 pages.

Elle a rappelé que cela n'avait pas été facile mais que « les délégués étaient parvenus à un accord sur les questions clefs » contre le fléau du racisme.

Le texte a été adopté par le comité préparatoire et sera examiné à partir de lundi au cours de la Conférence de suivi de Durban, qui doit durer cinq jours, pour évaluer la mise en oeuvre des objectifs fixés à Durban (Afrique du Sud) en 2001.

Le projet actuel affirme notamment que « la pauvreté, le sous-développement, la marginalisation, l'exclusion sociale et les disparités économiques ainsi que l'occupation étrangère sont étroitement liées au racisme, à la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance ».

Il « reconnaît avec une profonde préoccupation la propagation de stéréotypes concernant les religions » ainsi que les phénomènes tels que « l'islamophobie, l'antisémitisme, la christianophobie et l'anti-arabisme ».

Il réaffirme que toute « dissémination d'idées basées sur la supériorité raciale ou la haine » devrait être considérée comme un « délit puni par le droit conformément aux obligations internationales des Etats et que ces prohibitions sont cohérentes avec la liberté d'expression ou d'opinion ». Il souligne en contrepartie que « le droit à la liberté d'expression et d'opinion constitue l'une des fondations d'une société démocratique et pluraliste » et peut jouer un rôle contre le racisme.

Du point de vue historique, le texte appelle à ne pas oublier « l'esclavage et le trafic d'esclaves, la traite transatlantique, l'apartheid, le colonialisme et le génocide », notamment l'Holocauste.

Par ailleurs, le projet exprime une préoccupation vis-à-vis de la discrimination contre les femmes et les filles sur la base de leur race.