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Kenya : Le HCR préoccupé par le refoulement de demandeurs d'asile somaliens

Kenya : Le HCR préoccupé par le refoulement de demandeurs d'asile somaliens

Une fillette réfugiée dans un des camps surpeuplés à Dadaab, au Kenya.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a exprimé vendredi son inquiétude quant à la tendance croissante des autorités kenyanes à renvoyer de force des demandeurs d'asile somaliens vers leur pays d'origine.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a exprimé vendredi son inquiétude quant à la tendance croissante des autorités kenyanes à renvoyer de force des demandeurs d'asile somaliens vers leur pays d'origine.

Mercredi 31 mars, 31 demandeurs d'asile, dont 9 hommes, 8 femmes et 14 enfants, voyageant en bus vers le camp de réfugiés de Dadaab ont été contraints de repartir vers la Somalie, selon l'agence des Nations Unies. Le HCR a reçu l'information d'un officiel gouvernemental précisant que des militaires ont intercepté le bus et conduit les demandeurs d'asile au bureau de police de Dadaab avant d'escorter ensuite leur bus vers Dobley, un centre près de la frontière somalienne.

Lorsque le HCR a demandé l'intervention des officiels, il a été informé que la police et les militaires continuaient de renvoyer les demandeurs d'asile vers la Somalie en agissant sur ordre des autorités du quartier général provincial de Garissa.

La police à Dadaab a également confirmé que des incidents similaires avaient eu lieu le 23 mars lorsque 61 demandeurs d'asile dont 25 femmes, 22 hommes et 14 enfants avaient été arrêtés par des officiers de l'armée, amenés au poste de police de Dadaab puis renvoyés plus tard vers Liboi.

Auparavant en janvier, 3 demandeurs d'asile avaient été expulsés vers la Somalie par les autorités.

Le HCR a fait parvenir une plainte officielle au ministre de l'immigration et de l'enregistrement des personnes pour protester contre de tels actes. L'agence des Nations Unies s'inquiète que bien que de tels cas soient portés à l'attention du gouvernement, aucune action ne soit prise. Elle rappelle que le gouvernement kenyan doit adhérer et totalement respecter le principe de non-refoulement, comme cela est inscrit dans la loi du Kenya pour les réfugiés et dans les lois internationales, concernant en particulier les demandeurs d'asile somaliens.