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Un New Deal vert coûtera au minimum 1% du PIB mondial, selon le PNUE

Un New Deal vert coûtera au minimum 1% du PIB mondial, selon le PNUE

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Un New Deal vert destiné à revitaliser l’économie mondiale tout en luttant contre le changement climatique nécessitera au minimum un investissement d’un pour cent du produit intérieur brut (PIB) mondial, soit environ 750 milliards de dollars, dans cinq secteurs différents, estime jeudi le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Un New Deal vert destiné à revitaliser l'économie mondiale tout en luttant contre le changement climatique nécessitera au minimum un investissement d'un pour cent du produit intérieur brut (PIB) mondial, soit environ 750 milliards de dollars, dans cinq secteurs différents, estime jeudi le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

Les cinq secteurs sont la création de bâtiments efficaces en énergie, l'énergie renouvelable, le transport durable, l'eau douce et l'infrastructure écologique, et l'agriculture durable.

« En conjonction avec d'autres mesures, ces cinq secteurs pourraient jouer un rôle important pour revitaliser l'économie mondiale, relancer l'emploi et accélérer la lutte contre le changement climatique, la dégradation environnementale et la pauvreté », affirme un communiqué.

Le PNUE publie ces conclusions dans la perspective de la réunion du G20 – les 20 nations les plus riches – qui aura lieu à Londres début avril et portera sur la crise économique et financière. Elles appuient également le message du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui rappelle que le sauvetage de l'économie mondiale ne doit pas laisser de côté l'agenda du développement et la nécessité de protéger les plus vulnérables.

Le rapport décrit les multiples bénéfices économiques, environnementaux et sociaux d'un investissement substantiel pris sur le plan de relance de l'économie de 3.000 milliards de dollars.

Il s'agit tout d'abord d'améliorer l'efficacité énergétique des nouveaux comme des anciens bâtiments. La construction est en effet responsable de 30 à 40% des émissions de gaz à effet de serre. 100 milliards investis sur quatre ans dans ce domaine aux Etats-Unis devraient générer deux millions d'emplois, selon le rapport. Dans le monde, cela pourrait créer ou rendre plus verts 110 millions d'emplois.

Il faut en second lieu investir dans l'énergie renouvelable. Il faudra quelque 45 milliards de dollars d'ici à 2025 pour répondre aux besoins énergétiques tout en luttant contre le changement climatique. Si l'on investissait 630 milliards de dollars d'ici à 2030 on créerait 20 millions d'emplois supplémentaires dont deux millions dans l'énergie éolienne, 6,3 millions dans le solaire et 12 millions dans les biocarburants.

Le transport durable est une nécessité alors que la flotte mondiale de voitures doit tripler d'ici à 2050, à 90% dans des pays qui ne font pas partie de l'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique).

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (IPCC) recommande d'améliorer le rendement énergétique de 50%.

L'accélération des investissements dans les technologies hybrides pourrait créer 4 millions d'emplois dans le monde et 19 millions dans la vente et la réparation.

Mais il faut aussi investir dans le train à grande vitesse. Ainsi un investissement de 10 ans aux Etats-Unis pourrait créer 250.000 emplois.

Quatrième point, l'infrastructure écologique et hydrologique. Un investissement de 15 milliards de dollars pour réaliser l'un des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), celui de diminuer de moitié le nombre de personnes qui n'ont pas d'accès durable à l'eau potable et à l'assainissement, pourrait générer des bénéfices mondiaux de 38 milliards de dollars dont 15 milliards rien qu'en Afrique sub-saharienne.

Enfin l'agriculture durable permettra non seulement de réduire la pauvreté mais aussi améliorer la sécurité alimentaire, réduire la pression sur les écosystèmes et le climat.

A cet égard, l'agriculture bio est en plein essor et les ventes de produits organiques s'élèvaient à 46 milliards de dollars en 2007.