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RDC : La MONUC s’inquiète de la situation au Nord Kivu

RDC : La MONUC s’inquiète de la situation au Nord Kivu

Des civils déplacés au Nord-Kivu.
La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) est préoccupée par la possible détérioration des conditions sécuritaires dans le Nord Kivu, même si pour l’instant la situation demeure calme.

La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) est préoccupée par la possible détérioration des conditions sécuritaires dans le Nord Kivu, même si pour l'instant la situation demeure calme.

« Ce calme tient à la présence des forces de Nations Unies et des troupes congolaises qui occupent les positions laissées vides par les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), suite à l'opération l'opération militaire conjointe menée contre eux par les armées congolaise et rwandaise », a dit la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York.

Formés en 2000, les FDLR sont composés d'éléments hutus responsables du génocide rwandais de 1994 et de leurs partisans.

« La MONUC continue à demander aux combattants des FDLR à se joindre volontairement au programme de désarment et de rapatriement » a déclaré la porte-parole.

Dans le même temps, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) indique qu'il devient de plus difficile d'atteindre les nouvelles personnes déplacées dans le Nord Kivu. Une équipe des Nations envoyée sur place pour évaluer les besoins des déplacés a dû abandonner sa mission hier, pour des raisons de sécurité. Ceci s'explique par le fait que les FDLR ont lancé des attaques sporadiques dans cette zone, tuant au passage 20 personnes. Selon le HCR, ces mêmes rebelles visent également les organisations non gouvernementales (ONG) et les convois de secours humanitaires.

Depuis le début de l'année, quelque 160 000 personnes ont été déplacées, portant à plus de 850 000 le nombre total des civils déplacées dans le Nord Kivu.

Au cours de son point de presse, la porte-parole du Secrétaire général a par ailleurs indiqué que la Chambre préliminaire III de la Cour pénale internationale (CPI) a décidé d'ajourner l'audience de confirmation des charges dans l'affaire Le Procureur c/ Jean-Pierre Bemba Gombo et de demander au Procureur d'envisager de soumettre à la Chambre un document amendé contenant les charges.

Selon les juges, les éléments de preuve présentés par le Procureur semblent établir qu'un crime différent, relevant de la compétence de la Cour, a été commis. Les juges estiment ainsi que la qualification juridique des faits qui lui sont reprochés pourrait indiquer un autre type de responsabilité pénale, à savoir celle en tant que chef militaire et supérieur hiérarchique.