AIEA : ElBaradei appelle l’Iran et la Syrie à plus de transparence

A l'ouverture de la réunion du conseil des gouverneurs de l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le directeur général de l'Agence, Mohamed El Baradei a appelé la Syrie et l'Iran à dissiper tous les doutes qui pèsent sur eux relativement à la question du nucléaire.

S'appuyant sur le rapport relatif à la mise en œuvre de l'accord de garanties du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), établi conformément aux résolutions 1737 du 23 décembre 2006, 1747 du 24 mars 2007, et 1835 de 2008 M. El Baradei a précisé lundi à Vienne que « contrairement à la demande du Conseil des gouverneurs et du Conseil de sécurité, l'Iran n'a pas suspendu ses activités liées à l'enrichissement, ou ses travaux sur les projets liés à l'eau lourde ».

L'Iran, ajoute t-il, n'a pas permis à l'Agence de s'acquitter de la vérification des informations concernant le réacteur IR-40 actuellement en construction.

M. Mohamed El Baradei a par ailleurs réitéré qu'à ce jour « l'on ne on ne peut pas dire si le programme nucléaire iranien poursuit ou non des objectifs militaires ».

D'autre part, M. El Baradei a appelé la Syrie à faire toute la lumière sur son site nucléaire présumé de Dair Alzour. Il a exigé de ce pays qu'il coopère mieux avec les experts de l'AIEA et agisse de façon plus "transparente" en autorisant ceux-ci à mener des inspections sur le dit site, avec pour objectif de connaitre avec exactitude l'origine des particules d'uranium trouvés sur place.

De façon générale, M. El-Baradei estime que bien que des progrès substantiels ont été accomplis dans le renforcement de la sûreté nucléaire et de la sécurité à travers le monde, beaucoup restait à faire.

M. El-Baradei qui achève son mandat, a également plaidé pour la dynamisation du rôle de soutien de l'agence au renforcement des capacités des Etats membres, en particulier ceux qui entrent dans le monde de l'énergie nucléaire.