L'actualité mondiale Un regard humain

Sri Lanka : L’ONU condamne une attaque suicide contre des déplacés

Sri Lanka : L’ONU condamne une attaque suicide contre des déplacés

Des déplacés sri lankais dans un camp dans l'est du pays l'an dernier.
Les Nations Unies au Sri Lanka ont condamné lundi une attaque suicide contre un centre d’enregistrement de personnes déplacées fuyant la zone de conflit dans le nord du pays, où s’affrontent les forces gouvernementales et les rebelles des Tigres de l’Eelam tamoul (LTTE).

Les Nations Unies au Sri Lanka ont condamné lundi une attaque suicide contre un centre d'enregistrement de personnes déplacées fuyant la zone de conflit dans le nord du pays, où s'affrontent les forces gouvernementales et les rebelles des Tigres de l'Eelam tamoul (LTTE).

« L'attaque a fait de nombreux morts et blessés parmi les civils, y compris des enfants », affirme un communiqué du coordonnateur humanitaire dans le pays. « Ceux qui étaient visés avaient déjà été forcés de quitter leurs maisons à cause des combats et d'endurer de terribles difficultés », ajoute le communiqué.

L'ONU rappelle que les civils doivent être distingués des combattants et protégés des combats.

Le coordonnateur appelle en outre « une fois de plus les LTTE à séparer leur forces des civils dans leur zone de contrôle ».

Cette attaque a été par ailleurs condamnée par dix experts indépendants auprès des Nations Unies, dans un communiqué publié lundi à Genève.

Selon ces derniers, c'est une femme appartement au mouvement des LTTE qui aurait déclenché la bombe qui a tué 28 personnes et fait près de 90 blessés dans le district de Mullaitivu, dans le nord-est du pays.

Les experts ont aussi exprimé leur préoccupation face à la détérioration de la situation des droits de l'homme au Sri Lanka, « en particulier le rétrécissement de l'espace autorisé à la critique ainsi que la peur des représailles contre ceux qui témoignent des violations des droits de l'homme, qui restent largement impunies ».

« Un climat de peur et d'intimidation règne contre ceux qui défendent les droits de l'homme, en particulier les journalistes et les avocats », selon Margaret Sekaggya, la rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme.

La situation s'est dégradée notablement au cours de l'année écoulée, notamment après la dénonciation d'abus commis par les parties au conflit, de la corruption de responsables de l'Etat et de l'impunité.

Les attaques mortelles contre les journalistes sont maintenant le lot commun, ainsi que le démontre l'assassinat récent de Lasantha Wickremetunga et les récentes attaques contre les locaux de médias, selon les experts.