L'actualité mondiale Un regard humain

Gaza : Ban soulagé par l'annonce d'un cessez-le-feu temporaire par le Hamas

Gaza : Ban soulagé par l'annonce d'un cessez-le-feu temporaire par le Hamas

Ban Ki-moon.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré lundi soulagé par l'annonce d'un cessez-le-feu temporaire par le mouvement palestinien Hamas à Gaza, qui a suivi l'annonce par Israël d'une cessation des hostilités, après trois semaines de combats.

« J'ai de la peine en raison des milliers de civils qui sont morts ou ont été blessés au cours des 22 derniers jours. Les morts et l'ampleur du traumatisme ont été insupportables. Je suis soulagé que tôt hier Israël a annoncé une cessation des hostilités à Gaza et que plus tard le Hamas a aussi annoncé un cessez-le-feu temporaire », a déclaré M. Ban dans un discours devant le Sommet arabe économique au Koweït.

Le Secrétaire général s'est également déclaré déterminé à faire tout son possible pour s'assurer que des mesures immédiates soient prises pour apporter une aide à la population de Gaza et pour lancer sans tarder le processus de reconstruction.

Il a dit qu'il enverrait cette semaine une mission d'évaluation de haut niveau à Gaza pour étudier les besoins humanitaires et qu'il allait lancer un appel à contributions auprès des donateurs à la suite de cette mission.

Le Secrétaire général a estimé qu'un cessez-le-feu durable nécessitait un système permettant aux denrées et au personnel humanitaires d'entrer et de sortir de la bande de Gaza. Il a estimé également nécessaire une réconciliation entre Palestiniens, sous l'autorité du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. « Nous ne pouvons pas reconstruire Gaza sans l'unité palestinienne », a-t-il dit.

De son côté, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a indiqué qu'il se préparait à travailler avec l'Autorité palestinienne pour évaluer les dégâts et les besoins.

« Les mesures immédiates comprendront le retrait des engins non explosés et le nettoyage des gravats afin que la reconstruction économique et sociale puisse commencer », souligne le PNUD dans un communiqué publié ce week-end.

Il note que « les dégâts causés à des infrastructures vitales, comme les routes, les ponts, les hôpitaux et les centrales électriques ont sérieusement limité la capacité locale à prendre en charge les blessés et les déplacés ». » « En outre, les stocks de médicaments de base et de carburant étaient déjà très bas avant la crise en raison du long blocus de Gaza. L'eau potable manque aussi, menaçant la santé d'un million de personnes », ajoute le PNUD.

Il se dit « profondément préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire et son impact à moyen et long terme sur le développement humain ». Il s'inquiète des implications du conflit sur la reconstruction et le développement. « Par exemple, les moyens de subsistance et les entreprises de dizaines de milliers de civils ont été systématiquement réduits par la destruction de moyens de production comme les vergers, la petite industrie et la pêche », souligne-t-il.