Népal : Ian Martin tire la sonnette d'alarme

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Népal, Ian Martin, a averti vendredi le Conseil de sécurité que malgré les avancées notables accomplies dans le cadre du processus de paix au Népal, il craignait que les principales composantes de celui-ci ne soient attaquées et minées.

M. Martin a notamment déploré les affrontements ayant opposé, depuis novembre dernier, les militants de la Ligue des jeunes communistes à ceux de la Ligue de la jeunesse communiste qui est affiliée au Parti communiste népalais-maoïste (PCN-M) actuellement au pouvoir.

Le Représentant spécial a également regretté qu'en l'espace de trois ans et demi, pas un seul auteur de violations graves des droits de l'homme n'ait été traduit en justice, d'autant plus qu'une commission d'enquête sur les disparitions est sur le point d'être établie.

M. Martin a aussi mis l'accent sur la nécessité d'obtenir un consensus politique pour conclure le processus pour la paix et rédiger la nouvelle constitution du pays. Il a également évoqué l'importance de mettre un terme à l'impunité, selon la porte-parole du Secrétaire général lors de son point de presse quotidien.

« J'espère que les dirigeants politiques ne laisseront pas tomber leur population », a dit le Représentant spécial pour qui le désir de paix, de changement et d'inclusion des Népalais est « indéniable ».

M. Martin présentait pour la dernière fois le rapport mensuel sur le travail de la Mission des Nations Unies au Népal (MINUNEP). A l'avenir, cette mission sera dirigée non plus par un représentant spécial mais par un représentant du Secrétaire général.