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MINURCAT : Le Conseil de sécurité autorise le déploiement d'une composante militaire

MINURCAT : Le Conseil de sécurité autorise le déploiement d'une composante militaire

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Le Conseil de sécurité a autorisé mercredi le déploiement d'une composante militaire de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT), qui succédera à la force de l'Union européenne EUFOR à la fin de son mandat, le 15 mars 2009.

Le Conseil de sécurité a autorisé mercredi le déploiement d'une composante militaire de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT), qui succédera à la force de l'Union européenne EUFOR à la fin de son mandat, le 15 mars 2009.

Par sa résolution 1861 (2009), adoptée à l'unanimité, le Conseil de sécurité a également prorogé pour une période de 12 mois la présence multidimensionnelle au Tchad et la présence militaire en République centrafricaine.

La Mission est chargée d'assurer la sécurité des personnes déplacées dans l'est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine, à favoriser leur retour volontaire et à faciliter l'aide humanitaire.

La MINURCAT comprendra au maximum 300 policiers, 25 officiers de liaison, 5.200 militaires, ainsi qu'un effectif approprié de personnel civil, a décidé le Conseil, dans sa résolution qui a été présentée par la France.

Créée le 25 septembre 2007, la MINURCAT a été conçue comme un des éléments d'une « présence multidimensionnelle » comprenant par ailleurs une opération de l'Union européenne autorisée par le Conseil de sécurité, l'EUFOR, ainsi qu'une unité de la police tchadienne chargée de la protection humanitaire, le Détachement intégré de sécurité (DIS).

Mercredi, le Conseil a décidé que la MINURCAT s'acquittera, dans l'est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine, en liaison avec l'équipe de pays des Nations Unies et le Bureau d'appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BONUCA), de diverses tâches relatives à la sécurité et à la protection des civils, aux droits de l'homme et à l'état de droit.

En vue du « soutien de la paix au niveau régional », la MINURCAT sera autorisée par le Conseil, qui agit en vertu du Chapitre VII de la Charte de l'ONU, à « prendre toutes les mesures nécessaires » pour, en liaison avec le gouvernement tchadien, « contribuer à la protection des civils en danger, en particulier les réfugiés et les personnes déplacées internes », « faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire et la libre circulation du personnel humanitaire » et « protéger le personnel, les locaux, les installations et le matériel des Nations Unies ».

De même, la MINURCAT pourra, en établissant une présence militaire permanente à Birao et en liaison avec le gouvernement de la République centrafricaine, « contribuer à créer un environnement plus sûr », « effectuer des opérations de caractère limité en vue d'extraire des civils et des travailleurs humanitaires en danger », « protéger le personnel, les locaux, les installations et le matériel des Nations Unies ».

Le Conseil, enfin, exhorte le gouvernement tchadien et la MINURCAT « à accélérer et à mener à terme la sélection, la formation et le déploiement du DIS ».

Dans son rapport, qui était soumis aux membres du Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, « encourage tous les États Membres, en particulier ceux qui participent déjà aux opérations de l'EUFOR, à fournir à la nouvelle force les troupes et les éléments de soutien nécessaires, un hôpital de niveau II et des moyens aériens étant cruciaux à cet égard ».