RDC : La MONUC poursuit son redéploiement dans l'est du pays

La Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) poursuit son redéploiement dans les provinces des Kivus, dans l'est de la RDC, avec plus de 90% de ses effectifs militaires désormais dans cette région, a indiqué mercredi le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Alan Doss.

« Depuis quelques mois déjà, nous redéployons nos forces – et notre personnel civil - afin de renforcer notre présence aux Kivus et afin de mieux protéger les civils sous la menace imminente de la violence », a déclaré M. Doss lors d'une conférence de presse. « Nous allons poursuivre ce redéploiement », a-t-il ajouté.

Il a rappelé que le Conseil de sécurité avait demandé à la MONUC, dans la résolution 1856 (2008), d'attacher la plus haute priorité à la crise des Kivus et avait souligné que la protection des civils devait prendre la priorité sur tous les autres objectifs de la Mission.

« Nos règles d'engagement seront revisitées pour permettre de traduire en actes le contenu de la résolution. Des équipes mixtes de police et de spécialistes civils seront formées pour augmenter la capacité de la Mission à intervenir dans la protection des civils menacés par les violences mais aussi pour améliorer la communication avec les populations locales », a précisé Alan Doss.

Il se dit toutefois convaincu que « le moyen le plus efficace pour protéger les civils est de mettre fin au conflit afin de mettre en place des institutions à même de maintenir la paix et de résoudre les différends ».

Il s'est félicité des actions menées par la MONUC et a pris pour exemple la réunification d'une vingtaine d'enfants, autrefois enrôlés dans des groupes armés, avec leurs familles. Ces enfants avaient été libérés par les casques bleus lors d'une intervention. « Le recrutement et l'utilisation des enfants par les groupes armés sont un crime de guerre et un crime contre l'humanité. Je lance donc un nouvel appel pressant à tous les groupes armés pour qu'ils libèrent tous les enfants qui demeurent dans leurs rangs et cessent de les recruter et de les re-recruter. Les enfants ont droit à une vie normale. Cette pratique détruit l'avenir du pays », a dit M. Doss.

En ce début d'année, le représentant spécial du Secrétaire général a souhaité que « tous les protagonistes du processus de paix au Nord-Kivu contribuent à renforcer cette tendance en consolidant la trêve, en finalisant de manière positive et le plus rapidement possible les négociations en cours et en redonnant confiance aux déplacés pour que ces derniers osent franchir le pas du retour ».