Sri Lanka : Un expert de l'ONU appelle à mieux protéger les déplacés
Dans une lettre adressée mardi au gouvernement du Sri Lanka, le représentant a reconnu les efforts des autorités pour permettre aux convois humanitaires d'atteindre les quelques 200.000 à 300.000 personnes déplacées internes dans la région de Vanni mais a estimé que l'aide sous forme de nourriture, de médicaments et d'équipements sanitaires n'était pas suffisante pour faire face aux besoins croissants des déplacés. M. Kälin a appelé le gouvernement à améliorer de manière significative la capacité de l'aide et du personnel humanitaires à atteindre tous les civils dans le besoin.
Il a également soulevé la question des civils qui ont fui Vanni et sont désormais dans des camps à Kalimoddai et Sirukandal. Il a jugé légitime la nécessité d'écarter les éléments armés de la population civile mais a rappelé que ce filtrage devait être mené rapidement et selon des procédures et critères transparents. « Les déplacés, qui sont des civils et qui ont le droit de liberté de mouvement, ne doivent pas être détenus dans des camps », a-t-il dit.
Le représentant s'est aussi déclaré préoccupé par les informations selon lesquelles le LTTE (Tigres de libération de l'Eelam tamoul) restreint la liberté de mouvement des personnes déplacées et leur capacité à trouver refuge dans une autre partie du pays.
M. Kälin appelle les parties au conflit à se mettre d'accord sur un mécanisme qui permettrait au personnel et à l'assistance humanitaires d'atteindre en toute sécurité tous les civils dans le besoin dans la région de Vanni.