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Zimbabwe : Ban pessimiste sur une amélioration rapide de la situation

Zimbabwe : Ban pessimiste sur une amélioration rapide de la situation

Les enfants zimbabwéens jouent à l'extérieur de leur salle de classe.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est montré pessimiste sur une amélioration rapide de la situation politique et humanitaire au Zimbabwe, lors d'un exposé lundi devant le Conseil de sécurité à New York.

« Huit mois après le premier tour des élections, trois mois après la signature de l'accord global de partage du pouvoir, plus d'un mois après le sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe appelant à ce qu'un gouvernement soit formé immédiatement, le peuple du Zimbabwe n'a pas encore de gouvernement en place », a constaté M. Ban. « Au lieu de cela, nous avons été le témoin de l'échec des dirigeants du Zimbabwe à répondre à la crise politique, économique, humanitaire et des droits de l'homme », a-t-il ajouté.

« Malgré les efforts des Nations Unies, je suis arrivé malheureusement à la conclusion que ni le gouvernement ni le médiateur ne souhaitent un rôle politique des Nations Unies, et il y a un espace limité pour mes bons offices. Cela restreint clairement notre capacité à aider à trouver des remèdes immédiats à cette crise », a estimé le Secrétaire général.

Selon lui, il est très peu probable qu'un nouveau gouvernement soit en place avant janvier.

L'absence de progrès sur le front politique s'accompagne d'une détérioration dramatique des conditions de vie dans le pays et de la situation humanitaire. « L'épidémie actuelle de choléra n'est que la manifestation la plus visible d'une crise multisectorielle profonde concernant l'alimentation, l'agriculture, la santé, l'eau, les structures sanitaires et le VIH/sida », a souligné le Secrétaire général.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de cas de choléra est désormais de plus de 18.400, dont 978 morts. Le taux de décès est de 5,3% actuellement, ce qui est élevé du point de vue de l'OMS. Pour que l'épidémie soit considérée sous contrôle, le taux de mortalité doit être inférieur à 1%.

Le Secrétaire général a affirmé que la détérioration de la situation préoccupait énormément les Nations Unies et qu'il suivait personnellement de très près son évolution. « La communauté internationale doit tout faire pour alléger les souffrances de la population du Zimbabwe. Une première étape doit être d'insister sur la formation immédiate d'un gouvernement d'unité nationale », a-t-il dit.