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Chypre : Des progrès en vue de la réunification de l'île

Chypre : Des progrès en vue de la réunification de l'île

Un véhicule blindé de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre.
Les négociations formelles en vue d'un règlement global de la question de Chypre avancent bien, affirme le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport publié mardi.

« Les deux parties se consultent de façon constructive et ouverte », indique M. Ban dans son rapport au Conseil de sécurité sur la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP).

La décision prise le 3 septembre 2008 par les dirigeants chypriote grec Demetris Christofias et chypriote turc Mehmet Ali Talat « de reprendre les négociations officielles en vue de parvenir à un règlement global, sur la base d'une fédération bizonale et bicommunautaire et de l'égalité politique, a été encourageante », note en particulier le Secrétaire général.

« Compte tenu du fait qu'un accord ultérieur fera l'objet de référendums simultanés, il est essentiel que les parties ne négligent pas les aspects politiques du processus. Il leur faudra s'employer activement à expliquer à leurs communautés respectives que le compromis constitue une nécessité absolue si l'on veut parvenir à une solution, et à bien mettre à l'avant les avantages qui en découleront dans tous les domaines, économique, politique, sécuritaire ou autre », estime le rapport.

« Les récriminations mutuelles et l'intervention des médias iront à l'encontre de ces objectifs », prévient le document.

Par ailleurs, le Secrétaire général se déclare convaincu que la création de liens et de contacts économiques, sociaux, culturels, sportifs et autres exercera un effet positif sur les efforts en cours, notamment afin de renforcer la confiance entre les communautés et à atténuer le sentiment d'isolement qu'ont les Chypriotes turcs.

« Pour l'heure, et en l'absence de règlement global, l'UNFICYP continue de jouer un rôle essentiel, aussi bien pour stabiliser la situation sur le terrain que pour assurer un appui critique à ma mission de bons offices », dit Ban Ki-moon, qui « recommande par conséquent au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la Force pour une nouvelle période de six mois, jusqu'au 15 juin 2009 ».