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L'ex-République yougoslave de Macédoine attaque la Grèce devant la CIJ

L'ex-République yougoslave de Macédoine attaque la Grèce devant la CIJ

L'ex-République yougoslave de Macédoine a introduit mardi une instance devant la Cour internationale de Justice (CIJ) contre la Grèce, alléguant d'une «violation flagrante » d'un accord conclu le 13 septembre 1995, après que la Grèce a opposé son veto à sa candidature à l'OTAN, en raison de son nom.

L'ex-République yougoslave de Macédoine [FYROM selon son acronyme anglais] a demandé à la Cour «de protéger les droits qu'elle tient de l'accord intérimaire et de faire en sorte qu'elle puisse exercer ses droits en tant qu'Etat indépendant agissant conformément au droit international, notamment le droit de demander son admission à toute organisation internationale», selon un communiqué de la Cour internationale de justice (CIJ).

FYROM soutient que la République hellénique a violé les droits qu'elle tient de l'accord intérimaire lorsqu'elle s'est opposée, en avril 2008, à sa demande d'admission à l'OTAN.

La Grèce refuse que FYROM change son nom en République de Macédoine, arguant que ce nom appartient déjà à celui d'une de ses régions et qu'il ne doit pas y avoir confusion.

Dans sa plainte, l'ex-République yougoslave de Macédoine déplore que la Grèce «ait mis son veto» à sa demande d'admission à l'OTAN parce qu'elle désire «régler la divergence entre les Parties concernant le nom constitutionnel du demandeur et en fait une condition préalable essentielle» à cette admission.

Or, l'ex-République yougoslave de Macédoine affirme avoir «respecté les obligations que lui impose l'accord intérimaire, selon lesquelles elle ne doit être désignée, en tant que membre de l'OTAN, par aucune appellation autre qu'«ex-République yougoslave de Macédoine».

Cette dernière a donc demandé à la Cour d'ordonner à la Grèce de « renoncer à son opposition, directe ou indirecte, aux demandes d'admission du demandeur à l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord et/ou aux autres «organisations ou institutions internationales, multilatérales et régionales» dont [la Grèce] est membre?».

En parallèle, l'Envoyé personnel du Secrétaire général sur la question du nom qui divise la Grèce et FYROM, Matthew Nimetz, a indiqué que le gouvernement de l'ex-République yougoslave de Macédoine l'avait assuré qu'il restait engagé à la recherche d'une solution à ce problème.