Les pourparlers entre la Grèce et l'ex-République yougoslave de Macédoine se poursuivent en vain
« Suite à l'Accord intérimaire du 13 septembre 1995, les représentants de la Grèce et de l'ex-République yougoslave de Macédoine ont continué à se rencontrer sous les auspices du Secrétaire général », a indiqué son Représentant spécial, Matthew Nimetz, dans un communiqué diffusé aujourd'hui.
« Au cours des discussions qui se poursuivent avec les parties, le Représentant spécial du Secrétaire général, Matthew Nimetz, a pris pour règle de leur faire des suggestions afin de les aider à trouver un règlement mutuellement acceptable à la question du 'nom' », explique le communiqué, en référence à la dénomination officielle de l'ex-République yougoslave de Macédoine.
Le poste de Représentant spécial du Secrétaire général sur les pourparlers entre la Grèce et l'ancienne République yougoslave de Macédoine a été créé après que les parties ont échoué à parvenir à un accord sur le nom du territoire qui faisait autrefois partie des dix républiques de la Yougoslavie, avant que le pays ne se disloque à cause des guerres qui ont éclaté en 1991.
En 1993, le nouvel Etat a proposé le nom de « République de Macédoine », soulignant que ce nom d'impliquait aucune aspiration territoriale ou autre, mais la Grèce a objecté, au motif que la Macédoine, nom d'une région historique de la Grèce antique, ne devrait pas être utilisé.
Depuis lors, le nouvel Etat est connu à l'ONU sous le nom officiel d'ex-République yougoslave de Macédoine.
Dans le cadre de ce processus, Matthew Nimetz a confirmé que « le 29 mars 2005, il avait soumis une série d'idées aux parties pour examen » et qu'« au cours des deux semaines qui se sont écoulées depuis cette date, il a eu des rencontres avec les représentants de parties qui l'ont informé des vues de leurs Gouvernements respectifs ».
« Athènes et Skopje ont tous deux confirmé qu'ils souhaitent parvenir à une solution mutuellement agréée à travers des discussions tenues sous l'égide du Secrétaire général. Les deux capitales conviennent qu'une telle solution résoudrait une question difficile qui a des répercussions négatives sur la région et sur les relations par ailleurs amicales entre deux pays voisins ».
« Compte tenu de la persistance de divergences de vues entre les parties, Matthew Nimetz n'a pas pu annoncer de progrès décisifs. Toutefois, le Représentant spécial a été encouragé de part et d'autre à intensifier ses efforts en se basant sur les positions qu'ils lui ont récemment soumises ».
« Il a par conséquent exhorté Athènes et Skopje à travailler avec lui, à travers les procédures établies, en faisant le moins de déclarations publiques possible, pour trouver le moyen de concilier leurs points de vue ».
« Des discussions se tiendront à la fois de manière séparée au cours des semaines à venir entre M. Nimetz et chacune des parties, et de manière plus formelle entre le Représentant spécial du Secrétaire général et les deux parties ».