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Iraq : Les élections de janvier 2009 ouvrent une période critique, selon de Mistura

Iraq : Les élections de janvier 2009 ouvrent une période critique, selon de Mistura

Le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour l'Iraq, Staffan de Mistura.
En dépit d'une réduction de l'insécurité, le risque d'une nouvelle flambée de violence reste présent à l'occasion des élections de janvier 2009, a affirmé vendredi le représentant spécial du Secrétaire général pour l'Iraq, Staffan de Mistura, lors d'une réunion du Conseil de sécurité.

« Les Iraquiens ne devraient pas abandonner l'élan acquis en 2008 », a affirmé">déclaré le représentant spécial, qui a félicité le gouvernement iraquien pour les progrès réalisés, qui sont détaillés dans le dernier rapport sur la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Iraq (MANUI).

« Le gouvernement devra à présent fournir des services, des garanties en matière de sécurité, les conditions nécessaires à des élections libres et équitables, des institutions crédibles et indépendantes, et régler les tensions entre ses diverses communautés », a dit M. de Mistural.

L'aide aux élections a été le phare des activités de la MANUI durant la période considérée, a-t-il ajouté avant de détailler les activités de la Mission en soutien aux Iraquiens et à la Commission indépendante électorale iraquienne.

Ces élections vont offrir la possibilité d'établir un certain équilibre entre communautés, a déclaré M. de Mistura. La MANUI continue d'aider à la préparation des futurs scrutins, y compris de manière technique et logistique, a précisé le représentant spécial, qui a rappelé qu'il faut encourager toutes les parties à ne pas succomber à la tentation de manipuler le processus électoral ou de recourir à l'intimidation, avant les élections ou le jour du scrutin.

M. de Mistura a déclaré que les récents assassinats et déplacements de Chrétiens dans les zones du Nord illustrent les relations complexes entre droits des minorités, processus électoral et conflits sur les frontières provinciales.

Il a estimé que l'Iraq a atteint un stade critique de sa reconstruction. Dans tout le pays, des signes de retour à une vie normale sont visibles et 60 000 Iraquiens sont rentrés chez eux cette année, a-t-il déclaré, ajoutant que l'insécurité alimentaire ne touchait plus qu'environ 3% de la population, contre 15% en 2005. Toutefois, a reconnu le représentant spécial, cette amélioration ne profite pas à tous les Iraquiens. Il reste des défis majeurs en termes d'infrastructures et de services.

Si un nombre croissant de déplacés rentrent chez eux, 16 000 en juin, 35 000 en août, le gouvernement doit néanmoins continuer d'agir pour que les conditions d'un retour en toute sécurité soient garanties. Constatant qu'une plus grande sécurité et une augmentation des revenus du pétrole signifient que le gouvernement est de plus en plus en mesure de traiter des questions nationales de développement, M. de Mistura l'a invité à continuer d'y consacrer d'importantes ressources en 2009, même dans un climat financier incertain.

Il a rappelé que la MANUI et les agences et programmes des Nations Unies renforçaient leur présence internationale dans le pays. Toutefois, pour la renforcer davantage, les Nations Unies ont besoin d'un soutien en matière de sécurité, de la protection du pays hôte et d'un appui financier et logistique des États Membres. En la matière, la construction d'un nouveau site international intégré pour les Nations Unies à Bagdad est essentielle, a dit M. de Mistura en saluant la décision du Conseil des ministres iraquien d'y contribuer à hauteur de 25 millions de dollars sur les 100 millions de dollars requis.