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Arabie saoudite et Israël à l'ONU pour un sommet sur la culture de paix

Arabie saoudite et Israël à l'ONU pour un sommet sur la culture de paix

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A l'initiative du roi d'Arabie saoudite Abdullah ben Abdul Aziz Al-Saoud, les chefs d'Etat de plusieurs pays arabes et le président israélien Shimon Peres ont participé mercredi à un sommet sur le dialogue interculturel et la paix à l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

A l'ouverture de la séance, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rendu hommage au roi Abdullah pour son initiative « en faveur de l'harmonie dans le monde et de la compréhension mutuelle ».

Ban Ki-moon a déploré qu'au sein du « village mondial », les luttes communautaires s'intensifient, les idéologies extrémistes soient en expansion et que les sociétés soient de plus en plus polarisées. « L'antisémitisme reste un fléau. L'islamophobie est un nouveau terme pour ce qui est un ancien et terrible préjugé », a dit le Secrétaire général.

« Parfois il semble qu'aucune des terribles leçons de l'histoire n'ait été retenue », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a rappelé que l'ONU agissait pour combler le fossé culturel entre sociétés, grâce à des projets tels que l'Alliance pour les civilisations, l'action de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Forum tripartite sur la coopération entre religions pour la paix.

En marge de ce sommet, le Secrétaire général a eu plusieurs réunions bilatérales avec les dirigeants présents.

De son côté le président de l'Assemblée générale, Miguel D'Escoto Brockmann, a espéré que cette réunion puisse remettre au premier plan les valeurs morales communes nécessaires pour faire face aux plus grands fléaux de notre époque – époque qu'il a qualifiée de « pire période depuis la fondation des Nations Unies ». M. D'Escoto a cependant rappelé que le but de la réunion n'était de parler ni de religion ni de théologie.

Il a estimé que ces valeurs étaient vitales pour lutter ensemble contre le changement climatiques, la pauvreté, la malnutrition, la faim, et qu'il y serait notamment fait référence à la prochaine conférence de haut niveau sur le financement du développement, à Doha (Qatar).

Le document final de la conférence encourage la « responsabilité sociale des entreprises », appelle à lutter contre la corruption et à coopérer dans le domaine des impôts pour éviter l'évasion fiscale et à rénover les institutions financières internationales de façon plus solidaire et démocratique, selon le président de l'Assemblée générale.

La réunion qui dure deux jours rassemblé au niveau des chefs d'Etats et de gouvernement, outre le roi Abdallah d'Arabie saoudite, la présidente de la République des Philippines, Gloria Arroyo, l'Emir de l'Etat du Koweït, le Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, le président de l'Etat d'Israël, le roi du Bahreïn, le roi Abdallah II de Jordanie, la présidente de la Finlande, Tarja Halonen, le président de la République libanaise, Michel Sleiman, le président de la République islamique d'Afghanistan, Hamid Karzaï, le Premier ministre du Qatar, le Cheikh Hamad bin Jassim bin Jabr Al-Thani, le Premier ministre du Maroc, Abbas El Fassi, le représentant du Saint-Siège, Jean-Louis Tauran, le Grand Imam d'Al-Azhar (Egypte), Mohamed Said Tantawy, le Premier ministre de Djibouti, Dileita Mohamed Dileita, le Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Salam Fayyad, et en tant qu'Envoyé spécial du président de la France, l'ancien Premier ministre Alain Juppé.